Nombre de nos compatriotes font le choix de quitter la Nouvelle-Calédonie. Études, recherche d’emploi, envie d’ailleurs, les raisons sont multiples. Mais qui sont ces Calédoniens qui tentent l’aventure ailleurs ? Cette semaine, Jonathan et Caroline Andrieux, en Nouvelle-Zélande.
Jonathan a toujours eu le goût du challenge. Un état d’esprit qu’il a transmis à sa femme Caroline. Le couple a fait le pari de partir vivre ailleurs il y a cinq ans de cela. Une aventure familiale que les Calédoniens vivent à Palmerston North, dans l’île du Nord de la Nouvelle-Zélande.
A leur rencontre en 2005, Jonathan et Caroline sont encore lycéens et tournés vers leurs projets d’études. Après son bac, Jonathan, passionné de mécanique depuis toujours se lance son premier défi. Intégrer le programme de formation de mécanicien dispensée par l’entreprise Caltrac. Sélectionné en 2007, il part pour quatre ans d’apprentissage entre la Nouvelle-Calédonie et l’Australie. Caroline, bachelière la même année, s’oriente vers une licence d’éco-gestion à l’UNC « sans idée de métier ». « A l’époque nous n’avions pas d’envie d’ailleurs. » Jonathan obtient en 2011 son certificat, consolidé par de solides notions en anglais. Il est engagé dans la foulée en CDI par Caltrac. Motivé et impliqué, le jeune homme gravit les échelons pour passer finalement chef d’atelier. Il supervise notamment les apprentis y compris ceux qui sont envoyés en Australie. De son côté, Caroline enchaîne avec un master en event manager à Gold Coast. Diplômée en 2013, l’ancienne championne de tennis rentre sur le Caillou pour enchaîner les expériences professionnelles. Le couple s’installe ensemble après cinq années de relation à distance.
Pour l’ex-sportive de haut niveau et le challenger qu’est Jonathan, l’envie de relever un défi de taille – celui de vivre ailleurs – se manifeste au bout de deux ans. « Nous avions tous les deux découvert autre chose que la Nouvelle-Calédonie. Nous avions envie de voir autre chose, de faire autre chose. » L’idée chemine pendant un an avec comme questions essentielles : Où vivre ? Et comment partir ? « Nous avions tous les deux connu l’Australie et voulions autre chose. Nous avons envisagé le Canada pour la nature et le confort de vie mais le visa était difficile à obtenir. » Les amoureux arrêtent leur choix sur la Nouvelle-Zélande. « C’est à côté de la Calédonie, c’est un pays différent avec une culture différente. Nous n’y avions jamais été en plus. » Jonathan contacte alors le revendeur Caterpillar en Nouvelle-Zélande. Après un premier échange avec les RH, le Calédonien a une offre d’emploi un mois après. Un poste de mécanicien lui est proposé à Palmerston North. Et le jeune homme ne prend aucunement ombrage de ce retour en arrière professionnel. « C’était un pas en arrière mais pour sauter plus loin par la suite. » Caroline se dit quant à elle « qu’elle aura de nouvelles opportunités de travail. » Les démarches administratives pour obtenir un visa de travail sont relativement rapides et le couple arrive en Nouvelle-Zélande le 24 janvier 2015. Jonathan commence dans son entreprise le 1er février. « Mon adaptation a été très facile. Les gens ont fait des efforts. J’ai aimé être revenu mécanicien, ça m’a permis de mieux m’adapter en anglais. » En parallèle, Caroline choisit l’intérim « pour se faire de l’expérience ». L’année suivante est également synonyme de nouveaux défis. Le couple accueille son premier enfant, un garçon prénommé Liam en mai 2016 avant de se marier à Nouméa en septembre 2016. La famille déménage à Wellington, Jonathan ayant été promu chef d’atelier là-bas.
Mais les Calédoniens ne se font pas trop à la vie très urbaine que propose la capitale néo-zélandaise. Et en juin 2017, les revoilà à Palmerston North. Jonathan reprend son travail de mécanicien. « Je devais m’occuper de famille, c’était ma priorité. C’était difficile professionnellement mais j’ai montré à mes employeurs ma motivation. » Obtention de la résidence, arrivée de la petite Mila en août 2019, achat d’une maison plus grande, les deux années suivantes s’écoulent paisiblement chez les Andrieux. 2020 est une nouvelle fois placée sous le signe du changement. A son retour de congé maternité, Caroline débute en tant que professeur de tennis pour enfants. Quant à Jonathan, lassé de son manque de challenge professionnel, il a décidé de changer d’entreprise. Il est depuis janvier technical support manager chez Kubota, entreprise spécialisée dans les tracteurs et petites machines. « Après treize ans chez Caterpillar, j’ai eu un pincement au cœur mais c’est la vie. Je ne regrette pas du tout d’être parti. » Prochain défi pour la famille : demander la double nationalité. « Peut-être qu’on rentrera en Nouvelle-Calédonie un jour mais pas tout de suite. En Nouvelle-Zélande, c’est plus grand, on a accès à plus de choses et il y a plus de choses à faire donc plus de défis à relever. »
par ambre@lefeivre.com
A leur rencontre en 2005, Jonathan et Caroline sont encore lycéens et tournés vers leurs projets d’études. Après son bac, Jonathan, passionné de mécanique depuis toujours se lance son premier défi. Intégrer le programme de formation de mécanicien dispensée par l’entreprise Caltrac. Sélectionné en 2007, il part pour quatre ans d’apprentissage entre la Nouvelle-Calédonie et l’Australie. Caroline, bachelière la même année, s’oriente vers une licence d’éco-gestion à l’UNC « sans idée de métier ». « A l’époque nous n’avions pas d’envie d’ailleurs. » Jonathan obtient en 2011 son certificat, consolidé par de solides notions en anglais. Il est engagé dans la foulée en CDI par Caltrac. Motivé et impliqué, le jeune homme gravit les échelons pour passer finalement chef d’atelier. Il supervise notamment les apprentis y compris ceux qui sont envoyés en Australie. De son côté, Caroline enchaîne avec un master en event manager à Gold Coast. Diplômée en 2013, l’ancienne championne de tennis rentre sur le Caillou pour enchaîner les expériences professionnelles. Le couple s’installe ensemble après cinq années de relation à distance.
Pour l’ex-sportive de haut niveau et le challenger qu’est Jonathan, l’envie de relever un défi de taille – celui de vivre ailleurs – se manifeste au bout de deux ans. « Nous avions tous les deux découvert autre chose que la Nouvelle-Calédonie. Nous avions envie de voir autre chose, de faire autre chose. » L’idée chemine pendant un an avec comme questions essentielles : Où vivre ? Et comment partir ? « Nous avions tous les deux connu l’Australie et voulions autre chose. Nous avons envisagé le Canada pour la nature et le confort de vie mais le visa était difficile à obtenir. » Les amoureux arrêtent leur choix sur la Nouvelle-Zélande. « C’est à côté de la Calédonie, c’est un pays différent avec une culture différente. Nous n’y avions jamais été en plus. » Jonathan contacte alors le revendeur Caterpillar en Nouvelle-Zélande. Après un premier échange avec les RH, le Calédonien a une offre d’emploi un mois après. Un poste de mécanicien lui est proposé à Palmerston North. Et le jeune homme ne prend aucunement ombrage de ce retour en arrière professionnel. « C’était un pas en arrière mais pour sauter plus loin par la suite. » Caroline se dit quant à elle « qu’elle aura de nouvelles opportunités de travail. » Les démarches administratives pour obtenir un visa de travail sont relativement rapides et le couple arrive en Nouvelle-Zélande le 24 janvier 2015. Jonathan commence dans son entreprise le 1er février. « Mon adaptation a été très facile. Les gens ont fait des efforts. J’ai aimé être revenu mécanicien, ça m’a permis de mieux m’adapter en anglais. » En parallèle, Caroline choisit l’intérim « pour se faire de l’expérience ». L’année suivante est également synonyme de nouveaux défis. Le couple accueille son premier enfant, un garçon prénommé Liam en mai 2016 avant de se marier à Nouméa en septembre 2016. La famille déménage à Wellington, Jonathan ayant été promu chef d’atelier là-bas.
Mais les Calédoniens ne se font pas trop à la vie très urbaine que propose la capitale néo-zélandaise. Et en juin 2017, les revoilà à Palmerston North. Jonathan reprend son travail de mécanicien. « Je devais m’occuper de famille, c’était ma priorité. C’était difficile professionnellement mais j’ai montré à mes employeurs ma motivation. » Obtention de la résidence, arrivée de la petite Mila en août 2019, achat d’une maison plus grande, les deux années suivantes s’écoulent paisiblement chez les Andrieux. 2020 est une nouvelle fois placée sous le signe du changement. A son retour de congé maternité, Caroline débute en tant que professeur de tennis pour enfants. Quant à Jonathan, lassé de son manque de challenge professionnel, il a décidé de changer d’entreprise. Il est depuis janvier technical support manager chez Kubota, entreprise spécialisée dans les tracteurs et petites machines. « Après treize ans chez Caterpillar, j’ai eu un pincement au cœur mais c’est la vie. Je ne regrette pas du tout d’être parti. » Prochain défi pour la famille : demander la double nationalité. « Peut-être qu’on rentrera en Nouvelle-Calédonie un jour mais pas tout de suite. En Nouvelle-Zélande, c’est plus grand, on a accès à plus de choses et il y a plus de choses à faire donc plus de défis à relever. »
par ambre@lefeivre.com