Pas de gagnant et pas de perdant ! Pendant trois jours, des enseignants ont participé à une formation pas comme les autres. S’ils sont là, c’est qu’ils sont convaincus que les échecs ont toute leur place auprès de leurs élèves.
Dès 2018, le rapport Villani-Torossian, qui a été remis au ministre de l'Éducation nationale, préconisait la pratique des échecs pour améliorer les compétences des élèves en mathématiques. "Les échecs développent des valeurs, le respect de l'adversaire, l'honnêteté dans le jeu et ils développent aussi des compétences intellectuelles : la concentration, l'anticipation et la réflexion", assure Erick Roser, vice-recteur.
Au primaire aussi
L’objectif de cette formation est d’encourager la pratique des échecs partout en Calédonie. Dans les grands établissements, comme dans les structures plus isolées. "De temps en temps, je joue sur l'ordinateur et il y a des enfants qui sont très intéressés, détaille Didier Tangopi, professeur de mathématiques au collège Eben Eza, à Ouvéa. Je pense qu'il y a un potentiel. On a la chance dans notre établissement d'avoir l'école primaire qui est juste à côté et donc l'idée c'est de faire ça sur tout le cycle 3, c'est-à-dire avec les CM1, les CM2 et les 6e."
Miser sur le numérique
Et pour créer une véritable dynamique, ces enseignants vont mettre en place des tournois, directement au sein de leur établissement ou pourquoi pas avec d’autres communes. "L'idée c'est que les élèves aient un objectif et souvent l'objectif c'est la compétition en fin d'année. Donc il va y avoir différents tournois entre les collèges, entre les lycées. Et l'idée c'est de fédérer les enseignants et les établissement pour développer l'envie de jouer et l'envie de compétition des élèves", précise Julien Bellier, président de la ligue d’échecs de Nouvelle-Calédonie.
De quoi faire chauffer ses méninges avec de vrais pions ou en ligne, car la ligue d’échecs compte aussi sur le numérique et le jeu en réseau, pour susciter des vocations.
Le reportage de Stéphanie Chenais et Laura Schintu :