Face à la crise, des coupes budgétaires drastiques à la mairie de Koné

Les élus du conseil municipal de Koné n'auront pas de prime de fin d'année.
Pour cette fin d'année, la mairie de Koné est obligée de revoir tous ses budgets à la baisse. Des décisions prises lors du conseil municipal du 10 septembre. Un exemple de mesures draconiennes rendues obligatoires dans un contexte de crise en Nouvelle-Calédonie.

Les primes de fin d'année sont supprimées pour les 65 agents de la mairie de Koné. Ce qui rapportera 8 millions de francs à la commune. Face à la crise, la mairie se serre la ceinture et l'a annoncé lors de son conseil municipal, lundi 10 septembre.

Tout est calculé pour optimiser le moindre franc : report de chantier, entretien de la voirie et des espaces verts moins fréquent, optimisation des dépenses courantes ... L'exemple d'une mairie qui doit faire face à une crise économique de grande ampleur.

Baisse du fonds intercommunal

Les subventions de la municipalité ont été revues à la baisse. En effet, le Congrès a voté la baisse du fonds intercommunal de péréquation. Pour Koné, la subvention passe de 581 millions de francs à 440 millions de francs. À cela s’ajoute de nombreux départs, la fermeture de l’usine du Nord soit, en plus, près de 100 millions de francs de pertes directes et indirectes.

"On est au fond du trou financier et il faut réagir avec des mesures adéquates"

Joseph Goromido, conseiller municipal Uni.

"On a toujours des observations, des remarques, mais aujourd’hui on est au fond du trou financier et il faut réagir avec des mesures adéquates", admet Joseph Goromido, conseiller municipal Uni.

Mesures draconiennes

Concrètement, certains gros œuvres ont été stoppés comme la passerelle piétonne de Koné ou encore les extensions de lignes électriques dans les tribus ou des améliorations de l'éclairage public.

L’opposition salue les mesures draconiennes de la majorité mais reste prudente : “J’ai quand même rappelé qu’au vu du contexte économique, les arbitrages nécessaires pour nous sont toujours les mêmes : les routes, les éclairages publics, la sécurité des gens et des biens", dit Edwin Billet, conseiller municipal Koné Autrement.

Des mois difficiles sont à venir pour la municipalité.

Un reportage de Brice Bachon et Nathan Pouaouteta

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