Plusieurs membres éminents de l'opposition ont été arrêtés et détenus le week-end dernier aux Îles Fidji. Leur tort : avoir participé à une discussion sur la constitution de l'archipel. L'Union européenne a fait part de ses inquiétudes et la Nouvelle-Zélande dit suivre la situation de près.
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Seront-ils mis en examen ? La police fidjienne n'a pas encore pris sa décision après avoir passé le week-end à interroger des membres de l'opposition. Parmi eux, Sitiveni Rabuka, le chef de file du Sodelpa, le principal parti d'opposition, et Mahendra Chaudhry, ancien Premier ministre et chef de file du parti travailliste.
Ils sont accusés de s'être rassemblés la semaine dernière et d'avoir tenu des propos « pouvant affecter la sécurité de tous les Fidjiens ». Cette réunion était publique, organisée par une ONG, et « des membres du gouvernement avaient été invités », affirme Biman Prasad, du Parti de la fédération nationale, qui fait partie des personnes arrêtées.
Sur l'antenne de ABC radio, il avait critiqué la constitution de 2013, « imposée au peuple » par le gouvernement de Frank Bainimarama, arrivé au pouvoir à l'issue d'un coup d'État en 2006. Des critiques qu'il réitère : « L'imposition de cette constitution n'a jamais eu pour but de rétablir une démocratie réelle. Il s'agissait de protéger les auteurs du coup d'État. »
Depuis, Frank Bainimarama a remporté des élections législatives démocratiques - en septembre 2014 - . Mais pour Prem Singh, du Parti de la fédération nationale, ces arrestations semblent marquer un pas en arrière : « Cela va à l'encontre de la liberté de rassemblement et de la liberté d'association. »
Des proches et des partisans des personnes interpellées se sont rassemblées dimanche après-midi devant le poste de police de Suva pour manifester leur soutien. Parmi eux, Kris Prasad, du groupe La jeunesse fidjienne pour la démocratie : « Je suis très inquiet, cela va se traduire par un climat de peur et d'intimidation. »
La délégation de l'Union européenne pour le Pacifique se dit inquiète et appelle au respect de la liberté d'expression et de la liberté de rassemblement. Le ministre néo-zélandais des Affaires étrangères, Murray McCully, a déclaré au New Zealand Heraldque Wellington suivait « de près » la situation. Il évoque « la liberté d'expression et la possibilité d'avoir de légitimes débats politiques ».
Les six personnes arrêtées : Sitiveni Rabuka, Mahendra Chaudhry, Biman Prasad (voir ci-dessus), Tupeni Baba, universitaire, Attar Singh, syndicaliste, et Jone Dakuvula, président de l'ONG Pacific Dialogue, organisatrice de la réunion sur la constitution.
Ils sont accusés de s'être rassemblés la semaine dernière et d'avoir tenu des propos « pouvant affecter la sécurité de tous les Fidjiens ». Cette réunion était publique, organisée par une ONG, et « des membres du gouvernement avaient été invités », affirme Biman Prasad, du Parti de la fédération nationale, qui fait partie des personnes arrêtées.
Sur l'antenne de ABC radio, il avait critiqué la constitution de 2013, « imposée au peuple » par le gouvernement de Frank Bainimarama, arrivé au pouvoir à l'issue d'un coup d'État en 2006. Des critiques qu'il réitère : « L'imposition de cette constitution n'a jamais eu pour but de rétablir une démocratie réelle. Il s'agissait de protéger les auteurs du coup d'État. »
Depuis, Frank Bainimarama a remporté des élections législatives démocratiques - en septembre 2014 - . Mais pour Prem Singh, du Parti de la fédération nationale, ces arrestations semblent marquer un pas en arrière : « Cela va à l'encontre de la liberté de rassemblement et de la liberté d'association. »
Des proches et des partisans des personnes interpellées se sont rassemblées dimanche après-midi devant le poste de police de Suva pour manifester leur soutien. Parmi eux, Kris Prasad, du groupe La jeunesse fidjienne pour la démocratie : « Je suis très inquiet, cela va se traduire par un climat de peur et d'intimidation. »
La délégation de l'Union européenne pour le Pacifique se dit inquiète et appelle au respect de la liberté d'expression et de la liberté de rassemblement. Le ministre néo-zélandais des Affaires étrangères, Murray McCully, a déclaré au New Zealand Heraldque Wellington suivait « de près » la situation. Il évoque « la liberté d'expression et la possibilité d'avoir de légitimes débats politiques ».
Les six personnes arrêtées : Sitiveni Rabuka, Mahendra Chaudhry, Biman Prasad (voir ci-dessus), Tupeni Baba, universitaire, Attar Singh, syndicaliste, et Jone Dakuvula, président de l'ONG Pacific Dialogue, organisatrice de la réunion sur la constitution.