A l’occasion de la semaine du bagne calédonien, Yves Mermoud, président de l’association « Témoignage d’un passé », s’est notamment exprimé sur cette histoire partagée par bien des communautés.
Lundi 9 novembre, Yves Mermoud était l’invité de la matinale radio et répondait aux questions de Charlotte Mestre.
Le bagne en Nouvelle-Calédonie c'est une histoire de presque 70 ans. Qu’est-ce que ça représente aujourd’hui ?
« C'est une histoire qui a longtemps été cachée. Aujourd'hui elle sort un peu de la lumière, c'est un gros travail de fond qui a été réalisé pour qu'on en parle et que les gens découvrent leur identité, leur passé et qu’ils l'assument. C'est un travail qui est fait, aussi bien auprès des enfants qu’auprès de la population calédonienne dans son ensemble. »
« C'est un pan important de notre histoire calédonienne, qui concerne énormément de gens, tant dans la population européenne que dans la population kanak. Cette histoire commune pourrait être un vecteur qui relie les communautés. C’est quelque chose que l’on souhaite développer de plus en plus. »
Pourquoi est-ce important que les jeunes s’approprient cette part de l’histoire calédonienne ?
« C’est important car c’est une grosse partie de notre histoire calédonienne. Ce sont nos racines. Les descendants du bagne, ce sont des centaines et des centaines de familles que l’on a regroupées dans des réseaux. On arrive aujourd’hui à 7-8 générations. C’est une histoire à transmettre. (…) »
L’intégralité de son interview à écouter ci-dessous
Mardi 10 novembre, dans le cadre d’une soirée spéciale « Itinéraires » consacrée au bagne, le président de l’association « Témoignage d’un passé » était interrogé par Valérie Jauneau.
Le bagne qui a duré environ 70 ans a touché la Grande terre et l’Ile des Pins, est-ce que l’on peut parler d’un début d’histoire de destin commun ? Ou ce mot est peut-être trop fort ?
« Je pense que l’on y vient. En ce qui nous concerne, toutes les familles, toutes les personnes qui ont un lien avec le bagne, toutes nos racines sont en Nouvelle-Calédonie. Il n’y a plus de liens familiaux avec la métropole. Nos parents, nos grands-parents sont nés ici. Aujourd’hui on se retrouve en Nouvelle-Calédonie et on doit développer ces passerelles avec les autres communautés et notamment la communauté kanak. »
« Le monde kanak, pas tous les Kanak, mais beaucoup de familles [sont liées au bagne]. On a beaucoup de contacts avec des familles qui viennent nous voir en disant ‘ça, c’est notre histoire à nous aussi’. Le métissage a été un facteur très important. (…) Aujourd’hui, c’est un facteur qui ressort. »
(…) « Il y a des gens qui découvrent actuellement leur histoire. Il y a des gens qui ignorent encore leur histoire. Et puis il y a des gens qui disent ‘ce n’est pas notre histoire, on bannit ce passé’. C’est valable dans le monde kanak où c’est peut-être encore un peu trop tôt pour en parler. Il faut laisser le temps se faire mais c’est quelque chose qui ressort de plus en plus, qui est de plus en plus présent. »
Le bagne en Nouvelle-Calédonie c'est une histoire de presque 70 ans. Qu’est-ce que ça représente aujourd’hui ?
« C'est une histoire qui a longtemps été cachée. Aujourd'hui elle sort un peu de la lumière, c'est un gros travail de fond qui a été réalisé pour qu'on en parle et que les gens découvrent leur identité, leur passé et qu’ils l'assument. C'est un travail qui est fait, aussi bien auprès des enfants qu’auprès de la population calédonienne dans son ensemble. »
« C'est un pan important de notre histoire calédonienne, qui concerne énormément de gens, tant dans la population européenne que dans la population kanak. Cette histoire commune pourrait être un vecteur qui relie les communautés. C’est quelque chose que l’on souhaite développer de plus en plus. »
Pourquoi est-ce important que les jeunes s’approprient cette part de l’histoire calédonienne ?
« C’est important car c’est une grosse partie de notre histoire calédonienne. Ce sont nos racines. Les descendants du bagne, ce sont des centaines et des centaines de familles que l’on a regroupées dans des réseaux. On arrive aujourd’hui à 7-8 générations. C’est une histoire à transmettre. (…) »
L’intégralité de son interview à écouter ci-dessous
Yves MERMOUD, Association témoignage d'un passé
Mardi 10 novembre, dans le cadre d’une soirée spéciale « Itinéraires » consacrée au bagne, le président de l’association « Témoignage d’un passé » était interrogé par Valérie Jauneau.
Le bagne qui a duré environ 70 ans a touché la Grande terre et l’Ile des Pins, est-ce que l’on peut parler d’un début d’histoire de destin commun ? Ou ce mot est peut-être trop fort ?
« Je pense que l’on y vient. En ce qui nous concerne, toutes les familles, toutes les personnes qui ont un lien avec le bagne, toutes nos racines sont en Nouvelle-Calédonie. Il n’y a plus de liens familiaux avec la métropole. Nos parents, nos grands-parents sont nés ici. Aujourd’hui on se retrouve en Nouvelle-Calédonie et on doit développer ces passerelles avec les autres communautés et notamment la communauté kanak. »
« Le monde kanak, pas tous les Kanak, mais beaucoup de familles [sont liées au bagne]. On a beaucoup de contacts avec des familles qui viennent nous voir en disant ‘ça, c’est notre histoire à nous aussi’. Le métissage a été un facteur très important. (…) Aujourd’hui, c’est un facteur qui ressort. »
(…) « Il y a des gens qui découvrent actuellement leur histoire. Il y a des gens qui ignorent encore leur histoire. Et puis il y a des gens qui disent ‘ce n’est pas notre histoire, on bannit ce passé’. C’est valable dans le monde kanak où c’est peut-être encore un peu trop tôt pour en parler. Il faut laisser le temps se faire mais c’est quelque chose qui ressort de plus en plus, qui est de plus en plus présent. »
Yves Mermoud, président de l'association "Témoignage d'un passé"