Les Vanuatais souhaitant venir en Calédonie vont être dispensés de visa. Une annonce de Gérald Darmanin ce dimanche matin à Port-Vila. L'obtention d'un visa était, en effet, devenu nécessaire après la crise des passeports dorés. Des passeports vendus par le Vanuatu sans réel contrôle et qui avaient conduit à la suspension de l’exemption de visa à destination des pays de l’Union européenne.
La mesure a donc été assouplie ce dimanche pour faciliter la circulation entre le Vanuatu et la Nouvelle-Calédonie. "Ce que j'ai dit au Premier ministre du Vanuatu, c'est qu'à la demande du président de la République, nous rouvrirons l'espace de libre circulation entre le Vanuatu et la Nouvelle-Calédonie dans un premier temps", explique Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur.
Plaider auprès de l'Europe
Une première étape donc. "A la suite du vote [d'un] texte de loi qui est très important, nous plaiderons auprès de l'Union européenne pour que, en échange de ces informations importantes et des conditions que nous mettons, nous puissions retrouver une libre circulation avec le Vanuatu. Objectif : "connaitre exactement les personnes qui viennent sur le sol français et le sol européen."
Des ventes de passeport importantes pour le pays
Le produit de la vente de ces passeports représente aujourd'hui près de 30% du budget du Vanuatu. "Ce sont plus de 2000 passeports qui ont été vendus à des personnes de par le monde. Des personnes qui n'ont pas l'obligation de résider au Vanuatu, ni même d'y avoir mis les pieds", détaille Caroline Gravelat, maître de conférences.
Les explications de Caroline Gravelat, maître de conférences associée en droit public à l'Université de la Nouvelle-Calédonie, interrogée par Stéphanie Chenais :