La journée mondiale des océans célébrée en Nouvelle-Calédonie

La Nouvelle-Calédonie est en charge d’1,3 million de kilomètres carrés d’or bleu. Une zone que le pays a décidé de protéger entièrement. Lors de la création du parc naturel de la mer de Corail en 2014, la Calédonie a décidé de frapper un grand coup, en protégeant la totalité de sa zone économique exclusive, soit ces 1,3 million de km2 dont l’Etat et le territoire se partagent la gestion.

Divers enjeux

À l’intérieur de cet espace, les enjeux sont immenses : en termes de biodiversité, le parc abrite un tiers des derniers récifs coralliens vierges au monde. En termes d’exploitation, la Calédonie est le seul pays de la région à n’accorder les licences de pêche qu’au compte-goutte et exclusivement à des armements calédoniens.

De quoi susciter des appétits, comme en 2017, où des dizaines de blue boats vietnamiens étaient venus en toute illégalité pêcher les holothuries dans nos eaux. Si les patrouilles des FANC et la diplomatie française ont permis de mettre un terme à l’invasion des blue boats, celle-ci a démontré la nécessité de développer de nouveaux moyens de surveillance.

240 millions de francs CFP

240 millions de francs ont ainsi été débloqués, dans le cadre des contrats de développement, pour le déploiement en Calédonie de la technologie AIS, d'un système de localisation radar baptisé sentinelles des mers ou encore de bouées acoustiques.

"C’est une technologie qui a été développée d’abord pour l’armée. Ce sont des bouées acoustiques, immergées. Il en faut au moins trois, pour pouvoir trianguler les positions. Tout navire, qu’il soit à voile ou à moteur, entrant dans ce secteur, entre les trois bouées sera détecté", détaille Joseph Manauté, membre du gouvernement en charge du parc de la mer de Corail. Les premiers moyens de surveillance devraient être déployés d’ici à la fin de l’année.

Et pour célébrer cette journée dédiée aux océans, l’Aquarium des lagons organisait ce mercredi un rendez-vous de sensibilisation et d’information à destination du grand public. L’entrée y était gratuite, à condition d’apporter 5 déchets recyclables.

Un reportage de Karine Arroyo et Claude Lindor :