Le 46e congrès du Palika s'est achevé dans l'après-midi, dimanche 13 mars, à Témala. Et au terme de ce rendez-vous politique important, pour le Parti de libération kanak, Charles Washetine a évoqué le souhait d'une nouvelle consultation sur l'avenir institutionnel. "Nous avons décidé, au sortir de ce congrès, d’aller à la négociation. Et la négociation portera sur l’organisation d’un référendum d’autodétermination", a résumé le porte-parole. "Avec l’Etat, puisqu’il reste la tutelle de notre pays, et nous devons le faire avec nos partenaires. Quel que soit celui qui sera élu au terme des présidentielles (…) et avec ceux qui sortiraient des législatives."
Soutien aux candidats de gauche pour le premier tour de la présidentielle
A propos de l'élection présidentielle, ajoute-t-il : "Nous avons décidé, à ce congrès, de soutenir, au moins pour le premier tour, les candidats de gauche, de matière générale. On verra ce qu’il en sera pour le second tour."
Ecoutez Charles Washetine au micro de Nathan Poaouteta :
A propos de bilatérales
Un congrès ouvert samedi par une longue minute de silence à la mémoire de toutes les victimes de la pandémie de Covid-19. Le Palika devait ensuite clarifier sa position avant l'ultime période de discussion pour la sortie de l'Accord de Nouméa. En désaccord avec l'attitude de l'État, sorti de sa neutralité au troisième référendum selon lui, il a prôné une rencontre bilatérale avec les opposants à l'indépendance.
"Il faut s'assurer, vérifier, si les intérêts de la France peuvent être conciliables avec l'objectif d'accession à la pleine souveraineté dans le cadre d'un partenariat. Ce bref rappel du changement d'attitude de l'État a son importance et nous invite à la vigilance, afin d'élaborer la meilleure stratégie possible avant les bilatérales", explique Jean-Pierre Djaïwé, porte-parole du Palika.
Faire bloc
En rejoignant l'Union calédonienne dans la posture envisagée, le Palika admettait cependant l'obligation de faire bloc. "Au niveau interne, compte-tenu de la position de l'État que je viens d'évoquer, la mouvance indépendantiste a tout intérêt à parler d'une seule et même voix et de faire preuve de plus de cohésion."
Le reportage de Gilbert Assawa et Nathan Poaouteta diffusé le samedi 12 mars :