Le premier message du Palika s'adresse à Jean-François Carenco. Oui, le Palika rencontrera bien le ministre délégué chargé des Outre-mer, mais le parti indépendantiste ne discutera que sur l'accession du pays à la pleine souveraineté. Tels sont les conclusions arrêtées à l'issue de l'assemblée générale du Parti de libération kanak, qui s'est tenue, samedi 3 septembre, à la tribu de Saint-Paul, à Thio.
"C'est le premier représentant de l'Etat après les élections présidentielles qui vient nous rencontrer, donc on le relève, c'est bien", note Jean-Pierre Djaïwé, porte-parole du Palika. "Dans les discussions bilatérales avec l'Etat, le Palika parlera de l'accession du pays à la pleine souveraineté et du droit à l'autodétermination."
L'Etat convié à faire preuve "d'imagination" et "d'intelligence"
Le deuxième message du Palika est adressé à l'Etat. Au vu des positions politiques affirmées des deux blocs, l'Etat doit "faire preuve d'imagination et d'intelligence pour trouver une solution". "Il doit faire preuve d'imagination parce que nous avons deux camps. Nous, nous voulons et restons dans la logique de l'Accord [de Nouméa, NDLR] parce qu'il est un accord de décolonisation et d'émancipation", insiste Jean-Pierre Djaïwé.
"Nous restons dans cette logique-là et nous voulons que le pays accède à la pleine souveraineté. Et nous savons que nos amis d'en face veulent maintenir la Nouvelle-Calédonie dans le cadre de la République. Ce sont deux positions qui sont diamétralement opposées."
C'est à l'Etat de faire preuve d'intelligence pour trouver une possibilité de concilier deux points de vue qui sont opposés.
Jean-Pierre Djaïwé, porte-parole du Palika
Jeudi 8 septembre, le FLNKS tiendra une réunion de son bureau élargi à Dumbéa. Il sera question, notamment, du congrès extraordinaire du front, prévu le 17 septembre.
Le reportage de Dave Waheo-Hnasson et Christian Favennec :