Huit enquêteurs sont chargés de recueillir le ressenti des Calédoniens sur l’avenir du Pays. La première phase de la consultation citoyenne lancée par le haut-commissariat a débuté cette semaine. Elle permet aux enquêteurs de se rendre directement sur le terrain à la rencontre de la population.
Encore quelques ajustements s’imposent avant le grand saut. Le temps pour les huit enquêteurs de se familiariser avec les outils et ils pourront sillonner la Calédonie. A travers cette consultation de la société civile, Quid Novi, l’institut de sondage, a pour mission d’établir deux études, l’une qualitative et l’autre quantitative. « Il s'agit dans un premier temps de donner la parole à la diversité calédonienne que l'on soit sur Nouméa, dans l'intérieur, sur les îles ou en tribu. L'objectif est de recueillir les avis, les analyser et réunir un certain nombre d'éléments pour la deuxième partie qui, elle, sera beaucoup plus quantitative, explique Stéphane Renaud, son directeur. On va donner un poids aux avis, on va regarder comment les opinions se répartissent.»
La société calédonienne de demain
Plusieurs sujets liés aux demandes du ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, seront abordés. Les Calédoniens pourront ainsi échanger sur leur perception quant aux liens, ou pas, avec la France. Sur leur conception de la société calédonienne de demain ? Et avec quel modèle économique ? Ils répondront notamment aux interrogations identitaires, culturelles et de citoyenneté. Un travail minutieux et titanesque. « On va mener des entretiens sous forme de diade. Des gens qui se connaissent, vont échanger et vont pouvoir avoir une dynamique sur différents sujets, poursuit Stéphane Renaud. Mais s'ils le souhaitent, ils pourront répondre de manière anonyme. Parce qu'il y a certains sujets pour lesquels on n'a pas forcément envie de donner son opinion à la personne en face de soi. »
S'ils le souhaitent, ils pourront répondre de manière anonyme
- Stéphane Renaud, directeur de l'institut Quid Novi
L'ensemble des corps électoraux
Dans la phase qualitative, environ cent personnes seront consultées. Dans un deuxième temps, un questionnaire concernera environ 1000 Calédoniens représentatifs de l’ensemble des corps électoraux. La date limite pour Quid Novi, est fixée au 20 mars prochain pour premier rendu.
Apporter leur contribution
Les corps intermédiaires (associations, syndicats ou encore clusters) peuvent apporter leur contribution via une plateforme numérique, qui sera mise en place dès lundi prochain, à l’adresse : www.notreavenir-nc.fr. Le lien sera bientôt accessible depuis le site du haut-commissariat.
Le reportage de Cédrick Wakahugnème :
Consultation citoyenne