Les patrouilleurs, les sentinelles des eaux calédoniennes

Les patrouilleurs porteront le nom de six personnalités ultramarines qui ont fait partie des Forces Françaises Libres.

Postés à la base navale Chaleix de Nouméa, deux nouveaux patrouilleurs devraient être livrés en 2023 et en 2024. Objectif : surveiller au mieux la zone économique exclusive de la Nouvelle-Calédonie, qui s’étend sur plus d’1,7 million de km2. Le point sur leurs missions.

Les deux nouveaux patrouilleurs porteront le nom de personnalités ultramarines, engagées dans les forces françaises libres. Nommés Auguste Bénébig et Jean Tranape, ils viendront remplacer les deux P400 présents dans les eaux calédoniennes, La Moqueuse et La Glorieuse."C'est à la fois un remplacement, on remplace deux bateaux par deux autres. Et c'est aussi une augmentation de capacité, détaille Renaud Bondil, commandant de la zone maritime de la Nouvelle-Calédonie. Ce sont des bateaux qui sont plus gros, parce qu'on passe de 400 tonnes et à plus de 1300 tonnes. Ils sont plus gros, plus grands. Ils pourront embarquer par exemple un drone qui permet de surveiller au loin au-delà de l'horizon. Ce sont des bâtiments qui auront des capacités radars supérieures, et également des capacités d'écoute, à la fois de radio et de fréquence."

Interview Renaud Bondil

Pêche illégale, recherche de trafiquants de drogue ou encore pollutions maritimes. Les actions de l’équipage composé d’une trentaine de personnes par navire sont nombreuses. "En moyenne, il y a tous les jours un bâtiment de la marine nationale qui est dans les zones calédoniennes de façon à s'assurer qu'il n'y a d'activités illicites." Si en 2019 une quarantaine de visites de navires ont été réalisées dans la zone, en 2020 avec la crise sanitaire, les contrôles ont été réalisés pour la plupart à quai.

Saisie d'holothuries

Deux nouveaux navires, qui devraient permettre la sécurisation des 1,7 million de km2 de la zone économique exclusive du territoire. Une initiative saluée par le sénateur Gérard Poadja et les députés Philippe Dunoyer et Philippe Gomès qui ont rappelé qu’en 2017 ils avaient interpelé le Premier ministre à ce sujet. Les députés assurent que « cette année-là, 70 embarcations illégales avaient été identifiées, une quinzaine arraisonnée et 30 tonnes d’holothuries avaient été saisies ».

Le reportage d'Alix Madec :

Deux nouveaux patrouilleurs