Les produits de grande consommation, une priorité pour l’Autorité de la concurrence

En Calédonie, l'Autorité de la concurrence a ses locaux au centre-ville de Nouméa.
Les géants de la distribution observés de près par l’Autorité de la concurrence, en Nouvelle-Calédonie. Après une activité soutenue en 2023, l’ACNC entend bien poursuivre et renforcer ses investigations.

Un territoire marqué par les monopoles, fortement dépendant des importations… La Calédonie possède les caractéristiques d’une économie de comptoir. Pour tenter de réformer ce modèle, l'Autorité de la concurrence fait des produits de grande consommation, sa priorité. "On réalise actuellement diverses enquêtes sur ces secteurs-là, sur plusieurs segments”, explique Sophie Charlot, rapporteure générale. “La grande distribution, parce que c’est ce qui parle en premier quand on évoque la vie chère, mais pas que."

Enquête en cours

En 2023, l'ACNC a organisé sa première opération de visite et de saisie dans une société d'importation et de distribution de produits alimentaires. Enquête en cours, conclusions attendues courant mars. Pour tenter de soulager le portefeuille des Calédoniens, l’Autorité planche aussi sur la structure des prix et sur les marges. “On a conscience du défi qui nous attend, un défi de travail.”

Une année dense

Afin de renforcer sa marge de manœuvre, elle souhaite modifier le code de la concurrence, pour un meilleur encadrement des marges et des prix, jugés excessifs, qui sont appliqués par les sociétés en position dominante. L’an dernier, ses investigations ont conduit à sanctionner des entreprises pour plus de 22,5 millions et demi de francs.

Une année dense, marquée par une succession de fusions, de rachats ou d'acquisitions. L'ACNC a pris 39 décisions et avis, alors que l'équipe n'était pas au complet. Elle représente quatorze agents permanents dont six locaux, et un budget annuel de 180 millions.

Un sujet d'Aiata Tarahu et Luigi Wahmereungo-Palmieri 

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