Mort de Shinzo Abe, la communauté japonaise de Nouvelle-Calédonie sous le choc

L'ancien Premier ministre japonais Shinzo Abe s'exprime à Nara (Japon) le 8 juillet 2022, quelques secondes avant d'être visé par des tirs.
De nombreux hommages sont rendus dans le monde entier, après la mort de Shinzo Abe vendredi soir au Japon. L’ancien premier ministre a été tué par balle à Nara, dans l’Ouest du pays, lors d’un déplacement de campagne à quelques jours des élections sénatoriales au Japon. Une onde de choc, pour les ressortissants japonais en Nouvelle-Calédonie.

Les réactions pleuvent, après le meurtre par balle de l’ancien premier ministre Shinzo Abe, vendredi soir, au Japon. "Le Japon perd un grand Premier ministre, qui a dédié sa vie à son pays et œuvra à l’équilibre du monde", a déclaré le président de la république française Emmanuel Macron.

De son côté, la première ministre Néo-zélandaise, Jacinda Ardern dépeint un homme profondément engagé dans son rôle, mais aussi généreux et gentil. Une onde de choc, provoquée dans le monde entier et jusque sur le Caillou.

Sur le territoire, la communauté japonaise est abasourdie. "J’ai été vraiment choqué et triste, j’ai appris cette mauvaise nouvelle par SMS", lance Daisuke Ichiki, membre de l’association japonaise de Nouvelle-Calédonie. "C’est quelqu’un, qui a dédié toute sa vie à la politique japonaise, pour améliorer le pays".

Daisuke Ichiki, membre de l’association japonaise en Nouvelle-Calédonie

Arme à feu

Et au-delà de l'effroi du geste, un élément perturbe la communauté, c’est l’utilisation d’une arme à feu, rarissime dans le pays Nippon. "On était choqués aussi, que l’incident ce soit déroulé avec un pistolet. C’est quelque chose qu’on ne connaît pas au Japon, on n’est pas autorisé à avoir des armes. C’est très particulier. On n’a vraiment pas ce genre d’incident en temps normal", poursuit le membre de l’association japonaise locale.

Sur place, l’enquête avance. Un homme a été interpellé, mais reste à savoir s’il a agi pour son compte ou non et quelles sont, ses motivations exactes.

Le reportage de Thérèse Waïa et Claude Lindor :

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