Ils étaient une centaine de motards ce vendredi au départ de la place Bir-Hakeim, pour un cortège lancé jusqu’à la mission de la condition féminine de la Province Sud, à l’occasion de la clôture de l’exposition « regards croisés et violences ».
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Ils ont fait rugir leurs moteurs, pour dénoncer les violences faites aux femmes, encore bien trop nombreuses. Les membres des free-bikers de Nouvelle-Calédonie étaient aux côtés des membres du Ducati club de Nouvelle-Calédonie et des rideuses du Caillou, pour rallier la place Bir-Hakeim à la mission de la condition féminine de la Province Sud. Un parcours pour le moins bref, qui n’a pas entaché la motivation des amoureux des deux roues qui ont assisté à la clôture de l’exposition « regards croisés et violences », proposée depuis le 25 novembre dernier au sein de l’établissement. Un travail artistique sur les violences faites aux femmes, réalisé par des étudiants en BTS du lycée du Grand Nouméa, accompagnés dans leur réflexion et dans leur travail de création par Fany Edwin, artiste plasticienne. Ressenti des victimes, exclusion familiale, égalité face à la violence ou encore regard des autres… les élèves ont exprimé au travers de photos leur ressenti des violences faites aux femmes.
Pour Aurélie Massardier Stenfort, présidente du tout récent club de bikeuse les rideuses du Caillou, c’est l’occasion de témoigner de leur soutien aux victimes et aux associations qui leurs viennent en aide. « Je pense que c’était important dans cette famille de motards de se regrouper pour témoigner de notre soutien pour ces femmes qui vivent des difficultés au quotidien et témoigner notre soutien aussi pour les associations qui les aident et les accompagnes. On espère que cela va mobiliser l’ensemble des institutions pour que l’on ait des sanctions de plus en plus exemplaires. Je pense que c’est intéressant qu’un lycée ait été mobilisé sur le sujet parce que ça passe par l’éducation des plus jeunes, c’est important qu’ils se sentent impliqués et concernés. Pour que demain l’on n’ait plus à déplorer cela avec les générations futures », assure la chef de file des motardes.
De leur côté les hommes présents en nombre ont également souhaité se faire entendre. « Il faudrait que ça diminue et que ça régresse, mais bon, il y a encore beaucoup de choses à faire ! C’est de la sauvagerie, il faut arrêter », proteste l’un d’entre eux.
La réaction des bikers et bikeuses, au micro d’Alix Madec.
Une mobilisation nécessaire au changement de représentation assure de son côté Joane Païdi, responsable de la mission à la condition féminine de la Province Sud. « Le changement de représentation ne peut pas se faire qu’à partir des institutions. Ça ne peut être qu’au travers de la mobilisation de tous. On peut se rappeler que cela concerne 50% de la population, donc cela nous concerne tous. On a tous une mère, une sœur, une cousine ou bien une amie, qui peut être impactée par ces questions là et ces inégalités, sur lesquelles on doit et l’on peut se mobiliser ».
Depuis 2009, les six professionnels accueillent au cœur de la mission à la condition féminine les femmes en détresse. « Nous avons la mission d’informer, d’accueillir et d’orienter les femmes vers les bons partenaires en fonction des problématiques. Nous travaillons également de manière générale à sensibiliser à la place de la femme dans la société, au travers notamment des politiques sectorielles, en s’appuyant sur les directions provinciales. Nous initions et engageons également des partenariats avec les communes ou les réseaux associatifs », assure la responsable de la structure.
Pour rappel deux féminicides ont eu lieu cette année sur le territoire selon la justice. Ce sont également 80 à 90 condamnations qui sont prononcées chaque mois par le Tribunal Correctionnel de Nouméa, pour violences conjugales.
Le reportage de Martin Charmasson et Claude Lindor :
Mobiliser les institutions
Pour Aurélie Massardier Stenfort, présidente du tout récent club de bikeuse les rideuses du Caillou, c’est l’occasion de témoigner de leur soutien aux victimes et aux associations qui leurs viennent en aide. « Je pense que c’était important dans cette famille de motards de se regrouper pour témoigner de notre soutien pour ces femmes qui vivent des difficultés au quotidien et témoigner notre soutien aussi pour les associations qui les aident et les accompagnes. On espère que cela va mobiliser l’ensemble des institutions pour que l’on ait des sanctions de plus en plus exemplaires. Je pense que c’est intéressant qu’un lycée ait été mobilisé sur le sujet parce que ça passe par l’éducation des plus jeunes, c’est important qu’ils se sentent impliqués et concernés. Pour que demain l’on n’ait plus à déplorer cela avec les générations futures », assure la chef de file des motardes. De leur côté les hommes présents en nombre ont également souhaité se faire entendre. « Il faudrait que ça diminue et que ça régresse, mais bon, il y a encore beaucoup de choses à faire ! C’est de la sauvagerie, il faut arrêter », proteste l’un d’entre eux.
La réaction des bikers et bikeuses, au micro d’Alix Madec.
Mobilisation des motards micro-trottoir
Partenariats
Une mobilisation nécessaire au changement de représentation assure de son côté Joane Païdi, responsable de la mission à la condition féminine de la Province Sud. « Le changement de représentation ne peut pas se faire qu’à partir des institutions. Ça ne peut être qu’au travers de la mobilisation de tous. On peut se rappeler que cela concerne 50% de la population, donc cela nous concerne tous. On a tous une mère, une sœur, une cousine ou bien une amie, qui peut être impactée par ces questions là et ces inégalités, sur lesquelles on doit et l’on peut se mobiliser ».Depuis 2009, les six professionnels accueillent au cœur de la mission à la condition féminine les femmes en détresse. « Nous avons la mission d’informer, d’accueillir et d’orienter les femmes vers les bons partenaires en fonction des problématiques. Nous travaillons également de manière générale à sensibiliser à la place de la femme dans la société, au travers notamment des politiques sectorielles, en s’appuyant sur les directions provinciales. Nous initions et engageons également des partenariats avec les communes ou les réseaux associatifs », assure la responsable de la structure.
Pour rappel deux féminicides ont eu lieu cette année sur le territoire selon la justice. Ce sont également 80 à 90 condamnations qui sont prononcées chaque mois par le Tribunal Correctionnel de Nouméa, pour violences conjugales.
Le reportage de Martin Charmasson et Claude Lindor :