Les planètes s’alignent pour l’usine du Sud et elles coïncident avec les rêves du leader mondial du négoce de matières premières, le Suisse Trafigura. L’Union européenne et la France soutiennent le développement d’une filière industrielle éthique en Nouvelle-Calédonie.
Trafigura, le négociant multinational de matières premières, veut accroître sa participation croissante dans le secteur des batteries pour les véhicules électriques, en déposant une offre pour les opérations industrielles de nickel et de cobalt du mineur brésilien Vale en Nouvelle-Calédonie, ont appris Outre-mer 1ère et le Metal Bulletin de Londres, mardi 20 octobre.
La décision de faire l'offre en tant que consortium est censée permettre le partage de tout risque financier potentiel encouru dans le cadre de l'acquisition du complexe industriel calédonien.
Bien que les noms des autres membres du consortium ne soient pas encore connus, Outre-mer 1ère a compris que le leader français de la transition énergétique, le groupe français Eramet, considéré dans certains milieux comme un choix évident en raison des liens de la France avec la Nouvelle-Calédonie, n'en ferait pas partie.
L'annonce de la participation de Trafigura à la reprise du grand gisement minier de taille mondiale de Goro (nickel et cobalt) arrive à point nommé, au moment où la production de l’usine calédonienne repart en flèche. A Genève, le géant Suisse du négoce des matières premières n'a pas voulu commenter l'information, il ne l'a pas démenti non plus.
Ainsi, la demande mondiale de nickel pour la production de sulfate de nickel de qualité batteries a augmenté de 28 % par rapport à l'année précédente, passant de 126 562 tonnes en 2018 à 162 000 tonnes en 2019, et l'engouement pour le nickel produit pas Vale-NC ne faiblit pas.
Trafigura, fondé par les Français Claude Dauphin et Eric de Turckheim (tous deux formés à l'école du fondateur de Glencore Mark Rich), dispose d’un vaste réseau mondial dont bénéficierait l’usine du Sud, en s’appuyant sur l’expertise des équipes calédoniennes, hautement qualifiées. Pour preuve, Vale-NC a déjà signé un accord confidentiel, révélé par Outre-mer 1ère avec Tesla en mars dernier, pour la livraison d’un mélange de matériaux précurseurs de batteries et de précipité hydroxylé pour le secteur des véhicules électriques.
Maintenant que les activités de production nickel et de cobalt pour les batteries de Terrafame en Finlande sont apparemment assurées, l’actif calédonien pourrait être le prochain investissement stratégique de Trafigura dans le domaine des véhicules électriques, au côté de quatre entreprises françaises et européennes du secteur. Le consortium européen bénéficie d'un soutien de poids, celui du premier syndicat calédonien. Le Soenc-Nickel a décidé d'apporter son soutien au consortium européen mené par Trafigura.
Euro-Calédonickel
Outre-mer 1ère a appris que le négociant faisait partie d’un consortium comprenant quatre autres entreprises européennes du secteur industriel de la transition énergétique.La décision de faire l'offre en tant que consortium est censée permettre le partage de tout risque financier potentiel encouru dans le cadre de l'acquisition du complexe industriel calédonien.
Bien que les noms des autres membres du consortium ne soient pas encore connus, Outre-mer 1ère a compris que le leader français de la transition énergétique, le groupe français Eramet, considéré dans certains milieux comme un choix évident en raison des liens de la France avec la Nouvelle-Calédonie, n'en ferait pas partie.
L'annonce de la participation de Trafigura à la reprise du grand gisement minier de taille mondiale de Goro (nickel et cobalt) arrive à point nommé, au moment où la production de l’usine calédonienne repart en flèche. A Genève, le géant Suisse du négoce des matières premières n'a pas voulu commenter l'information, il ne l'a pas démenti non plus.
28 % de hausse de la demande en nickel pour batteries
En effet, estimant que le nickel et le cobalt sont "des métaux stratégiques compte tenu de leur importance en tant que composant des batteries pour les véhicules électriques, secteur en pleine croissance" dans son rapport annuel 2019, Trafigura a poursuivi en affirmant que 2020 serait une année "charnière". Et c'est certainement ce qui s'annonce.Ainsi, la demande mondiale de nickel pour la production de sulfate de nickel de qualité batteries a augmenté de 28 % par rapport à l'année précédente, passant de 126 562 tonnes en 2018 à 162 000 tonnes en 2019, et l'engouement pour le nickel produit pas Vale-NC ne faiblit pas.
Trafigura, de la Finlande à la Nouvelle-Calédonie
Trafigura, voisin de Glencore en Suisse, a renforcé sa participation dans les opérations de production pour les batteries du producteur finlandais de nickel et de cobalt Terrafame depuis 2017 et agira en tant qu'agent exclusif dans la commercialisation du nickel et du cobalt de 2021 à 2027.Trafigura, fondé par les Français Claude Dauphin et Eric de Turckheim (tous deux formés à l'école du fondateur de Glencore Mark Rich), dispose d’un vaste réseau mondial dont bénéficierait l’usine du Sud, en s’appuyant sur l’expertise des équipes calédoniennes, hautement qualifiées. Pour preuve, Vale-NC a déjà signé un accord confidentiel, révélé par Outre-mer 1ère avec Tesla en mars dernier, pour la livraison d’un mélange de matériaux précurseurs de batteries et de précipité hydroxylé pour le secteur des véhicules électriques.
Maintenant que les activités de production nickel et de cobalt pour les batteries de Terrafame en Finlande sont apparemment assurées, l’actif calédonien pourrait être le prochain investissement stratégique de Trafigura dans le domaine des véhicules électriques, au côté de quatre entreprises françaises et européennes du secteur. Le consortium européen bénéficie d'un soutien de poids, celui du premier syndicat calédonien. Le Soenc-Nickel a décidé d'apporter son soutien au consortium européen mené par Trafigura.