Nouvelle-Zélande : des bonbons contenant de la drogue distribués à plus de 300 familles

Les bonbons contenaient 300 fois la dose "normale" de méthamphétamine.
Des bonbons à l’ananas au goût un peu spécial et surtout très dangereux ont été retrouvés dans des colis alimentaires. Ces derniers ont été distribués par une association caritative, basée à Auckland. Ils contenaient de la méthamphétamine.

Une enquête est en cours pour percer le mystère de ces friandises hautement dangereuses.
C’est l’association Auckland City mission, qui vient en aide aux sans-abris, qui a distribué des bonbons contenant une forte dose de méthamphétamine. Ces bonbons, placés à l’intérieur de colis alimentaires, auraient été offerts par un donateur anonyme.

300 fois la dose normale

L’association a rapidement contacté plus de 400 personnes pour tenter de retrouver ces colis car la dose soigneusement emballée dans un papier jaune d'une marque indonésienne, atteignait 300 fois celle normalement prise par un adulte, soit trois grammes au total. Une dose qui peut être fatale, selon la New Zealand Drug Foundation. 

"Avaler une telle quantité de méthamphétamine est extrêmement dangereux et peut entraîner la mort", a précisé Sarah Helm, porte-parole de la New Zealand Foundation, exhortant les personnes ayant reçu des confiseries de la part de l'association à ne pas les consommer.

Le bonbon a été testé lorsqu'une personne s'est sentie bizarre après avoir commencé à le sucer, tout en remarquant son goût amer.

Une drogue très puissante

Pour rappel, la méthamphétamine est un stimulant hautement addictif et puissant qui affecte le système nerveux central. Cette drogue de synthèse peut provoquer des douleurs thoraciques, une accélération du rythme cardiaque, des convulsions, un délire et une perte de conscience, a averti la New Zealand Drug Foundation.

Chaque bonbon aurait une valeur de 1000 dollars NZ, ce qui suggère que ce don était accidentel plus qu’une attaque délibérée, selon la police locale. La police soupçonne des trafiquants ou des revendeurs d'avoir emballé la méthamphétamine avec les friandises sous la marque "Rinda", afin d'échapper à d'éventuels contrôles.

Helen Robinson, élue de la ville d’Auckland, indique que huit familles, avec au moins un enfant, ont consommé ces bonbons depuis le 13 août. Un enfant et un adolescent ont été transportés à l'hôpital après avoir goûté et recraché les bonbons sans que leur état de santé n'en soit affecté, a précisé l'inspecteur Baldwin.