Selon les chiffres transmis par la direction des Affaires sanitaires et sociales, 1 991 cas ont été diagnostiqués pour les années 2017-2018. Des données en léger recul, notamment en raison de la crise sanitaire. "Ces deux dernières années, les femmes sont moins allées se faire dépister. Et puis il y a celles, aussi, qui ne veulent plus se faire dépister, elles considèrent que c’est répétitif et fastidieux", a expliqué Jean-Maurice Sotirio.
Première cause de décès chez les femmes
Et pourtant, un cancer sur trois diagnostiqué chez les femmes est un cancer du sein. C’est d’ailleurs leur première cause de décès. "Elles sont, je pense en Calédonie, conscientes de cette problématique et sont très présentes lorsqu’il s’agit de se mobiliser. De nombreuses femmes sont dédiées à cette cause car le cancer du sein n’est pas anodin. Mais si la maladie est prise à temps, dans 90 % des cas, on en guérit", a assuré le président de la ligue contre le cancer. Le dépistage reste donc très important. Les femmes peuvent réaliser gratuitement une mammographie, tous les deux ans à partir de cinquante ans. "C’est l’arme la plus efficace. Un dépistage précoce peut sauver des vies."
L’autopalpation mammaire encouragée
"L’autopalpation ne remplace pas la mammographie. Mais là aussi, c’est un geste qui peut sauver des vies", a indiqué Jean-Maurice Sotirio. Pour prévenir le cancer du sein, l’autopalpation est en effet encouragée sur le territoire à partir de 25 ans. "C’est un moyen simple que l’on peut apprendre très rapidement et très facilement. De nombreuses actions de sensibilisation et de prévention sont organisées. C’est aussi important de sensibiliser dès le plus âge. C’est déjà le cas dans certains établissements scolaires".
La maladie reste toutefois taboue en Nouvelle-Calédonie. Même si selon le président de la ligue contre le cancer, "il y a des évolutions, en particulier chez les jeunes". En collaboration avec l’Agence sanitaire et sociale, et le Dr Eric Camus du CHT, de nombreuses formations sont organisées pour encourager les professionnels de santé à se former davantage à l’autopalpation.
La maladie touche également les hommes, un à deux cas sont diagnostiqués par an. Il s’agit en général de personnes ayant déjà des antécédents familiaux. "C’est vrai que l’on en parle moins. Mais c’est important que les hommes sachent aussi, qu’ils peuvent être concernés par le cancer".
Un entretien à retrouver ici.