A Nouville, les habitués des paris hippiques se réunissent très régulièrement dans un snack bar bien connu de la place. C’est le point de vente n°1 pour les courses australiennes sur le Caillou. "Je gagne toujours le jour de l'anniversaire de mon petit fils", confie Jacky, parieuse invétérée de 77 ans, un ticket -une fois de plus- gagnant à la main.
"Je jouais déjà il y a 50 ans à Marseille, j'ai l'habitude", glisse celle qui a choisi de ne jamais parier sur les favoris pour les courses australiennes.
Signe que les paris hippiques sont aussi une histoire de famille, son fils Fabien y joue, comme le père et le grand-père de Jacky à l'époque. "C'est le hasard ce jeu, on ne peut jamais savoir qui arrivera en premier", reconnaît-il.
Le reportage radio de Julie Straboni sur Jacky, parieuse invétérée :
Suivre la course en temps réel
Les courses australiennes ne représentent que 5% des enjeux hippiques en Calédonie, mais elles sont prisées des parieurs les plus chevronnés, qui peuvent jouer jusqu’au départ de la course, comme sur un hippodrome. "Un petit coup de piment en plus" selon le propriétaire du snack bar, qui se souvient au chiffre près du plus gros gain réalisé dans son établissement : "Dix-millions-deux-cent-quatre-vingt-six-mille francs pour une course en métropole. Un quinté dans l'ordre".
Les courses françaises demeurent toutefois des évènements plus difficiles à suivre pour les turfistes. "Le décalage horaire, c'est compliqué. Mais le fait que ce soit en direct, c'est quand même beaucoup plus intéressant. On suit les chevaux, on voit les courses en direct, on voit instantanément si on a gagné ou perdu", s'enthousiasme Nicolas, turfiste chevronné.
Un contexte de reprise
Les paris hippiques ont souffert pendant la crise sanitaire. Un repli de 40% qui a laissé place à une reprise depuis quelques mois. Une bonne nouvelle pour la filière locale des courses hippiques, qui bénéficie cette année encore d’un financement direct de la part du PMU.