Autism'espoir, à Boulouparis
L’association Autism’espoir travaille pour améliorer le quotidien des personnes autistes. Ces derniers mois, ces bénévoles ont développé deux projets : un terrain de camping, à La Ouenghi, et une structure d’accueil, à Boulouparis. Ouverte en 2003, l'association a pour vocation d'améliorer les conditions de vie des autistes et de leurs familles.
Un camping
A La Ouenghi, quatorze emplacements sécurisés avec des espaces de jeux et un accès à la rivière ont ainsi été créés, il y a plusieurs mois. Le camping La Différence est ouvert à tous. Il est possible de s'y rendre pour y passer la journée, voire davantage. C'est un lieu agréable pour les familles directement concernées par l’autisme. "Nous sommes toujours sur le loisir, mais c'est également un lieu d'occupation pour les ados et les adultes autistes. C'est un lieu où les gens ne se sentent pas jugés", présente Sophie Deschamps, présidente d’Autism’espoir.
"On a toujours peur du regard de l'autre quand notre enfant est différent. C'est la peur d'être jugé, mal compris, la peur qu'on dise [d'un enfant, NDLR] qu'il est mal élevé ou mal éduqué, parce qu'il va crier, etc.", poursuit-elle.
On a toujours peur de déranger. La différence n'est pas encore acceptée et tolérée partout. Quand on est parent, on a cette crainte-là.
Sophie Deschamps, présidente d’Autism’espoir
Une structure d'accueil
Autre projet important : une structure d’accueil à Boulouparis. Le terrain a été mis à disposition gratuitement par la mairie. Les travaux pourraient commencer, en 2023, pour une ouverture en 2024. "Ce sera un foyer de vie pour adultes semi-autonomes. C'est vraiment pour ce profil d'autistes, en incapacité de travail, mais qui peuvent s'occuper, se doucher tout seul et faire des choses correctes seuls. Pour cette tranche-là, il n'y a rien du tout qui existe", détaille Sophie Deschamps.
L'idée, c'est de créer un bâtiment principal et cinq petits F2 vraiment assimilés à une famille. Ce sera un foyer familial. Ils seront accompagnés d'une maîtresse de maison, d'un éducateur, d'une auxiliaire de vie de jour et d'une autre de nuit.
Sophie Deschamps
Pour soutenir les financements des associations spécialisées, une nouvelle course solidaire doit voir le jour : La Boulouparisienne. Elle se tiendra en octobre.
L'Institut spécialisé autisme, au Mont-Dore
Les équipes de l’Institut spécialisé autisme (Isa), une structure d’accueil spécialisée basée au Mont-Dore, sont sur le terrain, depuis vendredi, pour parler discuter de l'autisme avec les Calédoniens. Passées par le marché de Boulari, samedi matin, elles sont, de 12h30 à 16 heures, à Kenu-In et seront dimanche, de 8 heures à midi, à Géant Sainte-Marie.
"On fait de l'information et nous avons également une vente de petits rubans bleus, aux couleurs de l'autisme. L'objectif est de financer un projet pour les fratries. Ce ne sera peut-être pas un séjour à Poé, comme l'année dernière", explique Amandine Stabla, chef de service de l'Isa. "Il y aura quelque chose de nouveau en préparation. Cela dépendra également des montants récoltés."
Nous nous rendons compte qu'il y a encore une méconnaissance autour de l'autisme et de comment fonctionnent les mécanismes de l'autisme. Nous allons apporter des informations succinctes mais très concrètes.
Amandine Stabla, chef de service de l'Institut spécialisé autisme
Ouvert en 2014 à l'ancienne école maternelle Les Lucioles, à Robinson, l'Institut spécialisé autisme comprend trois structures : un établissement thérapeutique éducatif et pédagogique spécialisé, un lieu de séjour temporaire et un service d'éducation spéciale et de soins à domicile.
Si les professionnels n’ont pas de chiffres officiels concernant l’autisme, en Nouvelle-Calédonie, les besoins sont là. Dans cette structure, la liste d’attente est de 28 places, avec des délais qui peuvent aller jusqu’à deux ans.