Elle est la fondatrice et directrice générale de l’organisation non gouvernementale "Digital for the planet". Inès Leonarduzzi est de passage sur le territoire, à l’invitation de la French Tech Nouvelle-Calédonie et du gouvernement, pour animer une conférence sur l’innovation vertueuse. Elle promeut l’écologie numérique, en répondant aux enjeux environnementaux. "C’est la réponse que l’on souhaite apporter à toutes les externalités négatives du numérique", explique-t-elle.
Les dangers de la pollution numérique
Elle identifie trois types de pollutions numériques : environnementale, intellectuelle, mais aussi sociétale. Ou comment le numérique "désincarné affecte au quotidien l’environnement, nos capacités cognitives et certaines fondations de notre société, comme le vivre-ensemble". Inès Leonarduzzi a d’ailleurs été l’une des premières à alerter sur les dangers de la pollution numérique. "C’est l’une des plus polluantes au monde. 4 % d’émission de gaz à effet de serre aujourd’hui dans le monde et ça augmente de 6 % par an. C’est-à-dire que dans dix ans, ce chiffre aura doublé."
Du numérique à l'écologie
Dans son livre Réparer le futur, la spécialiste en développement durable et en stratégie numérique retrace son parcours en faveur de l'écologie numérique, l'étude des interrelations entre l'homme, l'environnement et la machine. L'enjeu : ne pas décrier le numérique, "cet outil fabuleux", mais en initier le futur. "On peut faire aujourd’hui n’importe quoi avec internet. On se rend compte que ça peut nous aider à déployer des capacités cognitives, mais ça peut aussi affaiblir notre capacité à bien penser, à bien réfléchir et surtout à bien vivre ensemble".
Les bonnes pratiques
Alors pour limiter les conséquences à l’heure du tout internet et rendre le numérique plus responsable, Inès Leonarduzzi distille quelques conseils : "conserver le plus longtemps possible les appareils électroniques, se déconnecter le plus possible d’internet, ou encore connaître le nom de son député pour faire évoluer la législation numérique".
Un entretien à retrouver ici.