Pollution numérique, intellectuelle et sociétale : Inès Leonarduzzi, PDG de l’ONG "Digital for the planet", invitée de la matinale

Inès Leonarduzzi, PDG de l’ONG "Digital for the planet", était l'invitée de la matinale radio.
Le premier "Tech 4 Good New Caledonia Summit" s’ouvre ce mercredi 30 novembre, à Nouméa. Durant deux jours, les professionnels de la région vont se réunir pour réfléchir aux enjeux de la technologie, de l’innovation et des start-up. Ambassadrice de l’évènement, Inès Leonarduzzi, fondatrice et présidente de l’ONG "Digital for the planet", est venue nous parler de la pollution numérique. Elle était l’invitée de la matinale radio.

Elle est la fondatrice et directrice générale de l’organisation non gouvernementale "Digital for the planet". Inès Leonarduzzi est de passage sur le territoire, à l’invitation de la French Tech Nouvelle-Calédonie et du gouvernement, pour animer une conférence sur l’innovation vertueuse. Elle promeut l’écologie numérique, en répondant aux enjeux environnementaux. "C’est la réponse que l’on souhaite apporter à toutes les externalités négatives du numérique", explique-t-elle.

Les dangers de la pollution numérique 

Elle identifie trois types de pollutions numériques : environnementale, intellectuelle, mais aussi sociétale. Ou comment le numérique "désincarné affecte au quotidien l’environnement, nos capacités cognitives et certaines fondations de notre société, comme le vivre-ensemble". Inès Leonarduzzi a d’ailleurs été l’une des premières à alerter sur les dangers de la pollution numérique. "C’est l’une des plus polluantes au monde. 4 % d’émission de gaz à effet de serre aujourd’hui dans le monde et ça augmente de 6 % par an. C’est-à-dire que dans dix ans, ce chiffre aura doublé."

Du numérique à l'écologie

Dans son livre Réparer le futur, la spécialiste en développement durable et en stratégie numérique retrace son parcours en faveur de l'écologie numérique, l'étude des interrelations entre l'homme, l'environnement et la machine. L'enjeu : ne pas décrier le numérique, "cet outil fabuleux", mais en initier le futur. "On peut faire aujourd’hui n’importe quoi avec internet. On se rend compte que ça peut nous aider à déployer des capacités cognitives, mais ça peut aussi affaiblir notre capacité à bien penser, à bien réfléchir et surtout à bien vivre ensemble"

Les bonnes pratiques

Alors pour limiter les conséquences à l’heure du tout internet et rendre le numérique plus responsable, Inès Leonarduzzi distille quelques conseils : "conserver le plus longtemps possible les appareils électroniques, se déconnecter le plus possible d’internet, ou encore connaître le nom de son député pour faire évoluer la législation numérique".

Un entretien à retrouver ici.