La pomme de terre calédonienne retrouve la patate

Pour la deuxième année consécutive, la Nouvelle-Calédonie s'avère autosuffisante en pommes de terre. Après les maladies qui ont touché le tubercule en 2013 et 2015, l’Ocef a mis en place une stratégie qui fait aujourd’hui ses preuves.
En 2019, la production calédonienne de pommes de terre atteint 2 500 tonnes. Pour la deuxième année consécutive, la production répond aux besoins du marché. Après les épisodes de crise, suite à différentes maladies, la filière s’est réorganisée.
 
 

Sélection de variétés

«C’est dû au travail des agriculteurs», énumère Adeline Cretin, directrice de la section pommes de terre à l’Ocef. «C’est dû au travail de toute la filière, qui a sélectionné des variétés adaptées. On a revu un petit peu la stratégie d’approvisionnement en semences et on a décidé de se tourner vers la métropole, ce qui nous a permis d’avoir accès à des variétés nouvelles.» 
 
 

La vitelotte a débarqué

Trois nouvelles variétés ont été mises sur le marché cette année, notamment la vitelotte. «La particularité, c’est qu’à l’intérieur, elle est toute violette, décrit Rodrigue Hugeaud. Quand on la fait cuire, elle garde cet aspect violet. Et c’est une pomme de terre qui est très bonne en purée.» L’homme est l’un des plus gros producteurs parmi la quarantaine d’agriculteurs calédoniens qui cultivent la pomme de terre. 
 


Adaptation

Un métier ou il faut continuellement s’adapter. «On respecte un cahier des charges qui n’est pas pareil sur toutes les variétés, souligne Rodrigue Hugeaud, et puis on a des variétés qui ont des cycles [qui ne sont] pas les mêmes que les autres. Automatiquement, on doit s’adapter sur le terrain, les arrosages et tout ce qui est traitements, pour arriver à sortir un beau produit.» 
  

Six mois de culture

La culture de la pomme de terre dure six mois, de juin à novembre. Et si ces deux dernières années ont été exceptionnelles, c’est également parce que les champs ont été préservés des inondations.

Un reportage de Brigitte Whaap et Christian Favennec :
©nouvellecaledonie