Le fantôme du Pandanus est le quatrième livre signé Sonia Hotere.
Waehla, son prénom en langue Drehu, a également illustré elle-même l’ouvrage qui sera disponible à partir de ce mercredi 21 juillet.
Des histoires inventées pour sa fille
Pour écrire ses livres, Sonia Hotere s’inspire des histoires que lui racontait sa tante.
Cette mère de famille de Lifou s’est lancée dans l’écriture quand elle s’est rendue compte qu’il existe peu d'ouvrages sur les histoires locales.
"Je voulais que ma fille, comme tous les enfants d’ici d’ailleurs, puisse lire des livres avec des personnages qui lui ressemblent" explique Waehla Sonia Hotere. "Et comme je n’en trouvais pas dans les librairies, ou en tous cas pas ceux que j’aurais voulu qu’elle lise, je me suis mise à raconter mes histoires oralement d’abord et puis tout doucement, c’est devenu une histoire écrite".
Une maison d’édition basée à Lifou
Sonia Hotere n’est pas seulement auteure, elle est aussi éditrice. Elle a créé sa propre maison d’édition à Lifou, Ifejicatre, du nom des histoires que les vieux racontent dans la case aux enfants avant de dormir.
Pour les auteurs chevronnés comme Isa Qala, l’ouverture d’une maison d’édition à Lifou permettra l’émergence de nouvelles plumes.
"Je sais qu’ici sur l’île, il y a beaucoup de gens qui écrivent. Ils viennent me voir avec leurs écrits, et moi je les oriente vers Nouméa. Mais le souci, c’est qu’ils n’osent pas forcément voir des gens qu’ils ne connaissent pas, et ils ne vont pas à Nouméa" explique Isa Qala. "Le fait qu’il y ait une maison d’édition ici, qu’il y ait une personne de l’île qui soit là, ça peut les rassurer. Waehla peut les soutenir et les conseiller pour publier un ouvrage".
Le fantôme du pandanus, c’est le premier livre de cette maison d’édition, mais sans doute pas le dernier. Des auteurs ont déjà pris contact avec Sonia Hotere pour éditer à leur tour leurs ouvrages.
Le reportage de Clarisse Watue et Laura Schintu