Les hôteliers des îles face à la lente reprise

A L'Oasis de Kiamu, mai 2020.
Même si les Loyauté sont à nouveau desservies, le retour à la normale n'est pas encore pour tout de suite au niveau des structures hôtelières. Exemple sur Lifou, dans un établissement resté ouvert durant le confinement.
Malgré la réouverture des vols d’Aircal, et par mauvais temps, les clients se faisaient rares, en milieu de semaine, à l’Oasis de Kiamu. Dans cet établissement hôtelier situé dans le Sud de Lifou, la baisse d’activité due au Covid-19 a renvoyé une grande partie du personnel chez lui. Et la reprise intervient timidement.
 

On a récupéré 20% de nos salariés pour accueillir les nouveaux arrivants depuis lundi, pour assurer un service minimum de restauration, d’hébergement, de transport. Dès que le taux d’occupation le permettra et que les longs week-ends de mai arriveront, on espère pouvoir faire revenir l’ensemble de nos salariés. 
- Jordan Plantier, directeur

 
 

Soutenu par la restauration

L’établissement compte 27 bungalows. Mercredi, le taux d’occupation était de 20%. Pendant le confinement, l’hôtel est resté ouvert. Et c’est la partie restauration qui a quelque peu sauvé l’exploitation, en mettant à la disposition des clients des plats à emporter. Pas de quoi pavoiser, les pertes sont considérables.
 

On sait ce qu’on a perdu en mars, on sait ce qu’on a perdu en avril . On peut imaginer ce qu’on va perdre en mai. Mais on ne peut pas dire ce qui va se passer cette année. On n’a pas la date de réouverture de Tontouta. Ça se chiffre en millions, des dizaines de millions qui ne rentreront pas cette année, et qui bien sûr ne se répercuteront pas sur les producteurs locaux, sur les pêcheurs locaux. Tout un monde est aujourd’hui touché.
- Jordan Plantier, directeur

 

Tourisme local et travailleurs

Une lueur d’espoir en ces temps d’incertitude viendrait du tourisme de proximité. L’Oasis de Kiamu était mercredi presque complet pour le week-end de l’Ascension, et pratiquement vide pour les jours qui suivent. Les promoteurs touristiques comptent donc sur la clientèle locale. Pour l’heure, ce sont les sociétés en charge des chantiers, public sou privés, qui relancent l’activité. 

Un reportage de Thérèse Waïa et Philippe Kuntzmann :
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