Depuis dimanche 16 heures, les soins médicaux sont de nouveau assurés dans les dispensaires de La Roche, à Maré, et de Xepenehe, à Lifou. "Un premier patient a été reçu dès l’ouverture, il a pu être hospitalisé à La Roche. Nous avons le nombre de médecins qu’il faut pour assurer les soins", a indiqué Marie-Rose Waïa. Lifou compte actuellement huit médecins, contre sept à Maré. "C’est vraiment une satisfaction pour la population", a assuré la directrice de la DACAS.
Partenariat avec le CHU de Bordeaux
En effet, depuis la mi-mai, les deux centres médico-sociaux avaient dû fermer en raison d’une pénurie importante de médecins. La province des Iles avait alors opté pour une mutualisation des moyens en ouvrant un site unique dédié aux activités d’hospitalisation et d’urgence. Alors pour remédier à ces fermetures et faire face au manque de médecins, la province des Iles a fait appel au CHU de Bordeaux pour une mise à disposition d’internes. "Depuis 2018, une convention spécifique lie la province au CHU de Bordeaux. Mais ce n’est pas nouveau. La province accueille des internes hospitaliers depuis 2011".
Des internes en renfort
A compter du mois de novembre, six internes seront donc affectés dans les centres médico-sociaux de Lifou et de Maré. Des renforts importants selon la directrice de l’action communautaire et de l’action sanitaire de la province des Iles, "ils pourront prodiguer tous les soins, mais toujours sous la responsabilité et le contrôle d’un médecin titulaire. Tout cela est très encadré", a-t-elle assuré. Des internes qui bien souvent reviennent exercer en Nouvelle-Calédonie après la fin de leurs études, "ce partenariat permet de créer des opportunités. Depuis 2011, douze médecins sont revenus travailler en province des Iles, dont une qui est restée huit ans".
Suivi des malades chroniques
Si l’activité peut reprendre normalement, l’arrivée d’internes ne règle toutefois pas le problème du manque de médecins, « tant que l’hôpital public fera face à une pénurie de médecins spécialistes notamment, la situation ne sera pas satisfaisante dans les dispensaires car il faut gérer les patients chroniques". Et ce sont autant de malades qui ne vont pas consulter, a indiqué Marie-Rose Waïa, "durant cette période de pénurie, qui dure depuis le mois de mai, c’est vrai que nous avons axé notre priorité sur les urgences médicales et les hospitalisations de patients en souffrance. On va donc revoir nos patients chroniques au plus vite".
Un entretien à retrouver ici.