Agression de Marion Tourte : un millier de personnes manifeste à Koumac, Koné et Nouméa

La mobilisation devant la mairie de Koumac,vendredi, Marion Tourte en tête
A Koumac, Koné et Nouméa ce vendredi 3 mars, plus de mille Calédoniens ont marché en soutien à Marion Tourte. Cette femme molestée mercredi appelait à manifester contre l'insécurité.

La remise en place des "sanctions corporelles" et de la "police coutumière", une meilleure surveillance des récidivistes et plus de moyens. Les participants à la marche organisée ce vendredi matin entre la mairie de Koumac et la brigade de gendarmerie ne manquent pas de solutions à proposer au maire, Wilfrid Weiss.

600 participants selon la gendarmerie

"Il y a un an on a eu de gros problèmes dans la commune, rappelle-t-il. On a mis en place un couvre feu sur un week-end par rapport aux incivilités. Plus de vingt voitures avaient été brûlées en très peu de temps. Depuis, on avait l'impression que la pression était retombée, on avait repris notre vie paisible, et ces derniers temps, on a vu des petits groupes de jeunes se remettrent en place."

 

C'est assez grave la situation dans laquelle on est aujourd'hui. En tant que maire, on est souvent seul face à ces questions, avec le conseil municipal. C'est important de voir que la population est là en cas de problème.

Wilfrid Weiss, maire de Koumac

Marion Tourte était présente. La trentenaire a affiché son visage tuméfié sur les réseaux sociaux cette semaine. Son appel à la mobilisation a été entendu à Koumac, sa commune, mais aussi à Koné et Nouméa.

A Koné, une chaîne humaine s'est développée dans les rues, et des commerces sont restés fermés pour l'occasion. Plus de 250 personnes ont participé pour dire que "la violence ne passerai pas".

La manifestation contre l'agression de Marion Tourte à Koumac a réuni plus de 250 personnes à Koné, le vendredi 3 mars ©Marion Weiss

A Nouméa aussi, un regroupement en soutien à Marion était prévu. On comptait une trentaine de personnes seulement, avec parmi elles des représentants de plusieurs structures ou institutions. Selon le collectif Femmes en colère, les Calédoniennes ne sont pas en sécurité dans l’espace public.