A Koumac, le comité directeur de l'UC dresse le bilan des discussions bilatérales

Le comité directeur de l'UC, le 28 janvier 2023 à Canala
Réunis en comité directeur ce samedi 22 avril, les membres de l'Union Calédonienne ont effectué un compte-rendu des discussions bilatérales. L'occasion également d'évoquer le chemin à suivre lors des prochains mois.

Pour ce nouveau comité directeur, les membres de l'Union Calédonienne s'étaient donné rendez-vous au lieu dit "La Bouverie", à Koumac. La réunion de ce samedi 22 avril aura permis au parti de revenir en détail sur les dernières discussions bilatérales à Paris. 

"On a rendu compte des échanges assez constructifs qu'on a pu avoir avec Gérald Darmanin", indique le vice-président de l'Union Calédonienne Gilbert Tyuienon, qui affirme avoir perçu "une ouverture" de la part du ministre.

"Nous avons aussi réaffirmé le cap aujourd'hui, l'accession du pays à sa pleine souveraineté. Ce cap n'a pas changé et ne changera pas. Nous l'avons rappellé à Gérald Darmanin et nous le lui rappellerons lorsqu'il reviendra", assure-t-il.

Quid des trilatérales ?

La question des trilatérales, autrement dit des discussions réunissant l'Etat, les indépendantistes et les non-indépendantistes à la même table, a également été évoquée lors de ce comité directeur. Pour les militants de l'UC, les conditions ne sont pas réunies pour la tenue de ces discussions.

"Il n'y aura pas de trilatérales tant que nous n'aurons pas réglé les choses avec l'Etat", affirme Gilbert Tyuienon. "Il faut qu'on dresse une fois pour toutes le bilan de l'Accord de Nouméa. Partant de là, on pourra discuter en toute tranquillité", conclut le membre du gouvernement, selon qui "l'essentiel est que l'objectif de l'indépendance reste affirmé". 

Le retour du ministre en juin

Difficile donc en l'état de miser sur des trilatérales début juin, lors de la prochaine visite de Gérald Darmanin sur le caillou. Le format devrait à priori rester le même que lors des discussions à Paris, malgré la volonté de l'exécutif d'accélérer la reprise du dialogue.

Avant de faire son retour à Nouméa, le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer devra honorer un autre rendez-vous : un déplacement à New-York en mai, pour "évoquer la situation de l'archipel devant le Comité spécial de la décolonisation des Nations unies".