Dans certaines tribus de Koumac, "des clans n'ont pas de chef", regrette Wilfrid Weiss, le maire, qui se retrouve parfois sans interlocuteur identifié. À ses yeux, le travail amorcé par le Sénat coutumier pour "remettre en place une structure coutumière est une très bonne chose". Il y voit un moyen de faciliter les relations entre les collectivités et les coutumiers, et ainsi les discussions sur le foncier, la délinquance et la sécurité, cite-t-il à l'issue du premier atelier organisé ce mardi, à la mairie.
Vers une loi de pays ?
Lors de la réunion, Eli Gowe, qui préside la commission en charge des travaux au Sénat coutumier, a exprimé le même souhait d'améliorer la concertation entre les pouvoirs. D'autres ateliers sont prévus sur le territoire. Sur la soixantaine de grandes chefferies que compte le pays, seulement une quinzaine sont en effet dotées d'une autorité, principalement dans les îles.
Pour le Sénat coutumier, il y a un autre objectif : l'élaboration d'une loi de pays sur l'organisation sociale des tribus, qui prenne en compte toutes les chefferies et reconnaisse leurs missions et moyens.