La bactérie s’appelle Xanthomonas Campestris. C’est à cause d’elle que seulement 200 tonnes de squash ont été exportées vers la Corée du Sud, alors que 400 étaient prévues pour ce marché. Parmi les parcelles touchées par ce microbe en Calédonie, celle de Gary Roy, agriculteur de Bourail. Il tente depuis d'écouler ses cucurbitacées sur le marché local. "Ça n'est pas énorme, la vente sur le territoire, mais on essaye de rattraper un peu les pertes. Je vends ça 1 000 francs le filet de 12-13 kilos. J'ai une vingtaine de tonnes qui n'ont pas pu être exportées."
Comme Gary Roy, les producteurs essaient d’écouler leurs squashs en vendant les filets de treize à une vingtaine de kilo, sur le bord de route notamment. C’est la conséquence de la bactérie qui empêche l’exportation vers la Corée du Sud, mais pas seulement. "On a eu un problème météo, comme un peu partout, et donc on a eu un souci de qualité, détaille Arnaud Salès, directeur de FCTE, France Calédonie tropic export. Ensuite, il y a eu beaucoup de rebus parce que les agriculteurs cherchent à valoriser leur squashs, plus que d'habitude. Habituellement ces squashs sont destinés à l'alimentation animale, et comme nous ne sommes pas en sécheresse, les agriculteurs les récupèrent pour les vendre."
Andrew Bone est aussi producteur de squash à Bourail. Deux de ses six parcelles ont été testées positives à la bactérie.
Au total, 1 000 tonnes de squash calédoniens sont destinées aux marchés extérieurs : vers la Corée du Sud donc, et en grosse quantité vers le Japon et la Nouvelle Zélande, 800 tonnes cette année. Selon l'Agence rurale, en 2018, les exportations avoisinaient les 3 000 tonnes.