Dumbéa n'en finit pas de grandir. La deuxième ville de Calédonie, qui compte plus de 31 000 administrés, continue de recevoir constructions et nouveaux habitants. Elle affiche aussi un pic de natalité, maintenant que le médipôle a ouvert sur la commune: plus de 2000 bébés sont nés l'an dernier.
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Baby boom, à Dumbéa! La deuxième ville de Calédonie a connu l’an dernier un pic de natalité, et c’est un euphémisme. La commune abrite désormais le médipôle et donc une partie des accouchements qui, par le récent passé, se faisaient dans la capitale. En 2017, pour la première fois, davantage de bébés sont nés à Dumbéa (2034) qu’à Nouméa (1829, contre 4037 en 2016!). Le dossier de Loreleï Aubry et René Molé.
L'état-civil a dû grandir aussi
La municipalité s’attendait à cet afflux de naissances. Un "heureux événement" qui représente son lot de défis. A Koutio, le nouvel hôtel de ville est passée d’un à huit guichets d’état-civil. «Il a fallu recruter du personnel, détaille Daniel Blaise, premier adjoint au maire de Dumbéa. Sur deux exercices budgétaires, nous avons recruté cinq personnes.» Ces dernières années, la mairie a aussi investi dans des logiciels informatiques. L'un pour gérer les naissances de droit commun. L'autre, pour les bébés de statut coutumier. «Il a fallu nous adapter», confirme Michèle Pham, chef du service de l’état-civil.Nouveaux quartiers
Au-delà de toutes les naissances dûes au déménagement de l’hôpital, Dumbéa connaît une explosion démographique. Elle comptait 31 812 habitants en 2014, contre 24 103 en 2009. Un phénomène lié à l’aménagement de Dumbéa-sur-Mer et d’autres grands quartiers qui n’en finissent pas d’amener des nouveaux habitants. Mais aussi de l’activité supplémentaire. L’attractivité persistante du cadre de vie se mêle à la possibilité de trouver un emploi dans une ville en plein développement.«Plus une cité-dortoir»
«Auparavant, on disait que c’était une cité-dortoir. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas, estime le premier adjoint. Il y a énormément de services. Du reste, on a la Zac Panda, avec de l’artisanat. Les gens trouvent du travail. Le médipôle a attiré des milliers de personnels… Il y a beaucoup d’économie sur Dumbéa, ce qui attire la population.»Encore une école et un collège à la rentrée
Dans ce contexte de croissance démographique, le développement des infrastructures est une préoccupation majeure. A Dumbéa, les établissements scolaires se construisent à un rythme effréné. A la rentrée 2018, la dix-septième école publique de la commune, baptisée Jack-Mainguet, ouvrira dans le vaste lotissement Palmiers 3. Et à Dumbéa-sur-Mer, c’est le collège Apogoti, le cinquième collège public de la ville, qui accueillera ses premiers élèves.