Une flamme de la paix pour rappeler que “les femmes ne sont pas des punching-balls”

La "flamme de la paix" est représentée par une statue de femme tenant une flamme et une colombe.
En Nouvelle-Calédonie, une femme sur quatre a déjà au moins une fois été victime de violences. Pour tenter d’enrayer cette tendance, une flamme de la paix va être passée de communes en tribus. Elle sera accompagnée d’ateliers destinés à dénouer la parole, dresser un état des lieux et des pistes de travail adaptées aux problématiques locales.

Stop aux violences faites aux femmes, on n’est pas des punching-balls”, résume Méké Cuer, présidente du Conseil des femmes du Pacifique. C’est le message qui accompagnera la flamme de la paix, partie ce lundi de Dumbéa. Elle fera le tour du Caillou, de communes en tribus. “En Nouvelle-Calédonie, on a beau mettre en place des lois et des actions, les violences persistent.” Elles sont sept fois plus importantes que dans l’Hexagone.  

Des tables rondes à chaque étape

Alors le Conseil des femmes du Pacifique a imaginé une nouvelle stratégie. Portée par cette flamme de la paix, représentée par une statue de femme tenant une flamme et une colombe dans les mains. Elle apportera un message d’espoir. Et bien plus. À chaque étape seront organisées des tables rondes autour de trois grands thèmes : les qualités et les valeurs de la femme, les droits de la femme et les violences.

Le but : que les collectivités puissent mettre en place des choses qui parlent à leurs administrés.

Alison Mathelon, marraine de la flamme de la paix et 8e adjointe à la mairie de Dumbéa

Des violences qui concernent toutes les communautés et tous les âges”, souligne Alison Mathelon, marraine de la flamme de la paix et 8e adjointe à la mairie de Dumbéa. Dans la commune, elles font partie du quotidien. Et visent également les enfants et les personnes vulnérables, décrit l’élue. “L’objectif est de dénouer la parole, de dresser un état des lieux à l’échelle communale ou à l’échelle des aires coutumières pour que les collectivités puissent mettre en place des choses qui parlent à leurs administrés”, précise-t-elle.  

Une première restitution est prévue le 25 novembre, jour de l’arrivée de la flamme à Nouméa et journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes.