Le casse-tête des pots de peinture usagés

Les pots de peinture ne sont pas autorisés à la déchetterie.
Que faire des pots de peinture usagés ? C’est un véritable problème pour les professionnels comme pour les particuliers. Pour l’heure, il n’existe aucune filière de traitement pour ces déchets dangereux pour la santé et l’environnement en Nouvelle-Calédonie.

Refusés à la déchetterie, les pots de peinture ne doivent pas non plus être jetés à la poubelle, puisqu’ils sont interdits au centre de stockage de Gadji. Il faut alors attendre les collectes, gratuites, de résidus dangereux - peinture, solvants, aérosols, raticides et pesticides - qui sont organisés de temps en temps en province Sud.

Les pots de peinture sont refusés à la déchetterie, faute de filière pour traiter ces déchets toxiques.

Geste écologique

Mais quand les touques de peinture s’accumulent dans le garage de la maison, il existe une ultime solution : les confier à une entreprise spécialisée dans les déchets toxiques, à Numbo. C’est notamment l’option qu’a choisie la Montdorienne Marion, qui tenait à se débarrasser de ses récipients vides avant son déménagement : On s’est renseigné, et on a appris qu’il n’y avait qu’une seule collecte par an, en fin d’année. Comme on ne pouvait pas attendre, on est venu ici. C’est mieux que de déposer nos pots vides dans la nature”.

Une solution qui a tout de même un certain coût : 450 francs le kilo si la peinture est à l’eau et un peu plus si elle contient des solvants. Mais à ce prix-là, rare sont les peintres professionnels ou particuliers à faire ce geste écologique.

Chiffres dérisoires

Les peintures proviennent principalement des industriels, c’est le but de notre société, explique Jeanie Forno, gérante de Socadis, qui traite et expédie ces ordures toxiques vers la Nouvelle-Zélande. Mais pour aider les particuliers et œuvrer pour la préservation de l’environnement, nous accueillons sur rendez-vous les particuliers qui sont désireux de faire traiter ce type de déchet. Il y a dix ans de cela, c’était de l’ordre d’un particulier par mois, aujourd’hui, cela va plutôt tourner autour de deux ou trois par semaine.Des chiffres dérisoires quand on sait que lors d’un ramassage organisé l’année dernière, deux tiers des 13 tonnes collectées étaient des pots de peinture.

Désireuse de restructurer cette filière, la province Sud organise notamment un atelier, demain, mardi 2 août, avec les institutions, les professionnels et les associations.

Les précisions de Françoise Suve, élue en charge de l’environnement à la province Sud au micro de Coralie Cochin :