Ils n’ont pas attendu le feu vert pour se baigner. Une semaine après le drame qui a failli couté la vie d’une femme de 49 ans, des nageurs ont anticipé de quelques heures la réouverture officielle des plages de Nouméa. Tôt ce vendredi matin, une groupe d’aquagym prend ses quartiers sur le site du Château-royal, aux côtés d’autres habitués de la plage.
"Je pense que c’est une très bonne chose d’avoir réouvert la plage. Chacun doit essayer d’être prudent. Nous, depuis toujours, quand les eaux sont troubles, on ne va pas s’aventurer très loin."
Myriam, une habituée de la plage du Château-royal
Se baigner oui, mais près du rivage
Si les conditions de ce vendredi sont parfaites, rares sont les baigneurs à s’écarter du bord. La prudence reste de mise. "On ne va pas aller jusqu’à la bouée en revanche, on peut aller jusqu’au radeau par exemple. C’est pas si loin que ça. Et puis aujourd’hui l’eau n’est pas trouble contrairement à dimanche. (jour de l’accident ndlr)" explique Aline Mori, fidèle des lieux.
"Je pense que la mairie pourrait investir sur un drone"
Ce jour là, un drapeau vert est hissé sur la plage, signe que la baignade est surveillée. L’occasion pour quelques Nouméens de venir partager leurs inquiétudes avec les sauveteurs en service sur la récente attaque d'un requin bouledogue survenue à environ cent mètres du bord. La présence de pompiers sur le site le jour de l’accident aurait-elle pu changer le cours des choses ? Comment prévenir le danger ? Autant de questions qui trottent dans les têtes alors certains émettent des idées pour améliorer la sécurité, à l'instar d'Aline Mori.
"Je pense que la mairie pourrait investir sur un drone, mais pas sur un drone seulement car une fois qu’on a récupéré la personne qui est en danger il faut une embarcation et apparemment ils n’ont pas ce qu’il faut non plus. Et puis ce que je trouve scandaleux aussi c’est que c’est plutôt le weekend que les gens sont nombreux sur cette plage, contrairement à la semaine, et le weekend il n'y a personne (qui surveille les baigneurs ndlr). "
Le reportage de Martin Charmasson et Claude Lindor :