Pendant deux semaines, les résidents de la maison Gabriel Poëdi de Nouméa, ont vécu dans la peur. Isolés dans le quartier de Nouville, ils ont été confrontés à l'absence d'approvisionnement en denrées alimentaires et en médicaments.
Aujourd'hui, Melvin, 30 ans, réagit via son ordinateur à commande occulaire. Lorsque la question "comment allez-vous?" lui est posée, elle répond "en avoir marre". Ce qui lui manque le plus? "la famille".
Actuellement, le centre hospitalier Albert Bousquet, livre trente repas midi et soir, aux résidents de la maison Gabriel Poëdi.
Cette entraide, permet à chacun de rester optimiste. "On a géré les problèmes les uns après les autres. Le premier, c'était d'avoir des bras et puis de l'alimentation. Et le deuxième, c'était les traitement. On avait un petit délai d'une semaine, puisqu'on anticipe les commandes. On avait un peu plus de stocks au niveau de la pharmacie. Et puis ensuite il a fallu se débrouiller tout seul, avec une petite pharmacie qui a bien voulu nous aider ", révèle Béatrice Ponot, directrice de l'Association des parents des enfants handicapés.
"Il n'y a pas de plan d'urgence de prévu"
Comme l'APEH, d'autres associations en charge de personnes en situation de handicap rencontrent de graves difficultés. Elles s'en sortent grâce au bénévolat et à la solidarité. "On incrimine personne, on sait que c'était difficile pour tout le monde. Ceci dit, il n'y a pas de plan d'urgence de prévu. Quand il se passe quelque chose, les gens se retrouvent abandonnés", regrette Pascal Royeres, membre du bureau de l'association "hyppocampes".
En Nouvelle-Calédonie, le collectif handicaps regroupe trente-sept associations. Aujourd'hui, ses membres interpellent les institutions et les autorités. "On voit très bien que les personnes qui ont été bloquées, qui n'avaient plus de possibilité d'être alimentées, ou qui avaient besoin de soins, il y va de leur vie", assure Jean Saussay, président du collectif.
Des personnes en situation de handicap, particulièrement vulnérables. Pour Guillaume, résident de la maison Gabriel Poëdi, la situation ne peut plus durer. "Il y a une souffrance, il faut que toute la population trouve un accord nécessaire pour ramener le calme dans le pays, la paix, l'humilité et le respect".
Le reportage de Natacha Lassauce-Cognard et Mirna Kilama :