"Le thème de notre atelier, c’était 'rassembler pour un nouveau modèle sociétal'." Muneiko Haocas fait face à une quinzaine de personnes, dans une des salles du temple protestant de Montravel. "L’EPKNC a fait un appel auprès de ses forces vives, de ses enfants aussi, de la paroisse, pour mettre [à] profit des outils de discussion, des outils qu’on a en entreprise, pour pouvoir mettre en avant la créativité, l’innovation." Les participants, remarque-t-elle, "étaient surpris de savoir qu’ils allaient être acteurs des propositions de la société de demain. Ce qui ressortait, c’est qu’ils viennent à chaque fois juste pour écouter."
Lieu de questionnement
Dans cette salle, composée de retraités pour la plupart, on s’est largement intéressé à la place de la femme. Pour rendre l’Eglise dynamique, depuis quelques années, les synodes protestants s'attachent à l’actualité. "Nous entendons les gens, nous vivons avec les gens", explique le pasteur Kaemo Var, président de l’EPKNC. "Et en même temps, l’Eglise est un lieu de débat. C’est notre mission de s’offrir comme un lieu de questionnement, mais aussi de proposition par rapport à notre vie."
Synthèse pour le gouvernement
Bâtir ensemble une nouvelle humanité. Réhabiliter notre insularité. Revendiquer notre océanité partagée et assumée. Les sujets des ateliers feront l’objet d’une synthèse écrite, qui sera remise au gouvernement. "Il y a eu beaucoup de séminaires, de forums", souligne Noël Wadrobert, qui préside la commission santé, social, environnement de l’EPKNC. "Le constat est que les choses n’ont pas beaucoup évolué. Je ne dis pas que rien n’a été fait. L’écart se creuse sur des thématiques comme les inégalités sociales, l’enseignement, l’insertion, la formation. Ce que je peux espérer, c’est que la démarche qui a été faite pourrait changer les choses demain. Concrètement, sur le terrain."
Séminaire de l’EPKNC, par Julie Straboni