Le FLNKS se rendra en délégation unique le mois prochain pour la première bilatérale avec l’Etat. Les indépendantistes veulent, pour ce rendez-vous, discuter des compétences régaliennes. La suite des discussions se déroulera sous des formats différents, que détaille Aloisio Sako, président du Rassemblement Démocratique Océanien, en charge de l’animation du FLNKS :
Pour l’autre format proposé par l’Etat sur le sujet qui concerne la vie des Calédoniens, ce sera un format institutionnel. Ce seront les groupes représentés au Congrès. Ensuite ce sera un format plus politique. C’est ce que nous allons appeler la réunion des partenaires. Voilà trois types de discussions qui seront engagées à partir du mois prochain.
Aloisio Sako, en charge pour le RDO de l'animation du FLNKS
Fil du dialogue renoué
Des voix s’élèvent au sein du Front pour réclamer que les bilatérales se déroulent ici en Nouvelle-Calédonie et non à Paris. C’est le cas du comité régional Paici Cemuhi de l’Union Calédonienne qui a publié un communiqué dimanche pour demander au FLNKS de ne pas y aller.« Oui bien sûr », répond Aloisio Sako avant de préciser « mais il faut bien arrêter un lieu. Il s’agit pour nous de discuter avec les hautes personnalités de l’Etat. Vous pensez bien qu’on est tributaire (de cette situation) ». Le dialogue était rompu depuis le référendum de décembre dernier contesté par les indépendantistes. Avec ce rendez-vous parisien, l'Etat espère la reprise de discussions sur l'avenir du territoire. L'accord de Nouméa prévoit en effet qu'en cas de trois « non » successifs à l'indépendance, « les partenaires se réunissent pour étudier la situation ainsi créée ».
Ecoutez le reportage de Steeven Gnipate :
FLNKS, Paris, bilatérales, le point
Voyez ce reportage de Bernard Lassauce :