Je ne veux pas partir de là parce que c'est là [où] est toute ma vie. J'ai fait tout de mes propres mains, planté les arbres fruitiers, je bouge la terre. J'ai élevé mes gosses, aussi, là où je dors. Alors, partir de là avec mes enfants et mes petits-enfants, pour m'enfermer entre quatre murs... Pas possible. Je ne peux pas accepter ça.
- Marie Kede
Projet économique
A l’origine de cette demande d’expulsion, un projet économique porté par la société Terra Caledonia, propriétaire de cette partie du squat. L’entreprise, spécialisée dans l’administration de biens et la promotion immobilière, n’a pas souhaité nous en dire plus.Nakamals
Pour les habitants du terrain, le coup est dur. Deux nakamals font vivre ces six familles. Enrico Perenyou tient l’un d’eux. Il veut discuter avec les promoteurs du projet.Si demain, ils nous expulsent, mais on fait quoi ? On ne va pas terminer dans la rue comme ça. Et puis on a les enfants, on a des mamies avec nous. On est obligés de faire non violence, discussion. On est obligés.
- Enrico Perenyou
Collectif
Le pasteur Henri Bodeouarou est membre du collectif créé en solidarité avec les expulsés de Ko We Kara. Pour lui, il faut améliorer l’accompagnement des habitants de squats dans les politiques de relogement.Pourquoi ne pas mettre une place quelque chose avant, pendant et après l'expulsion ? Le but du jeu, c'est qu'il y ait une réussite dans l'insertion sociale. Pour faire en sorte que celui qu'on expulse aujourd'hui, demain ne devienne pas un délinquant contre la société. Ça fait partie du pari de l'intelligence.
- Pasteur Henri Bodeouarou
Barrage
A l’entrée du squat, quelques habitants ont dressé un barrage. Ils espèrent stopper les engins susceptibles de détruire leurs cabanes à tout moment.Un reportage de Coralie Cochin :
Squatteurs menacés d'expulsion