La musique du virtuose Jean-Sébastien Bach résonne dans la cathédrale Saint-Joseph, ce vendredi 26 mai. Au-dessus de la tribune, le jeune Thibault des Moutis manipule les touches d'un orgue presque centenaire. L'expérience reste impresionnante pour ce pianiste débutant. "Si on laisse nos doigts longtemps sur les touches, on entend toujours les notes. C'est plus grand qu'un piano, c'est plus majestueux", observe l'élève du Conservatoire de musique et de danse de Nouméa.
La structure organise des concerts dans la cathédrale depuis 2019, deux fois par an. Après 9 ans de pratique de piano, Margot Plaza-Tostin joue de l'orgue en spectacle pour la première fois. Mais cela reste difficile, il faut de l'expérience pour utiliser deux claviers, des pédales et faire retentir plus de mille tuyaux. "La sonorité est très différente. Comparé à un piano, il y a beaucoup plus de possibilités. C'est pas du tout le même son, il y a plus de présence sonore", fait remarquer l'organiste en herbe.
"On a envie de transmettre la spiritualité de la prière"
Face aux élèves du Conservatoire, des familles écoutent leurs enfants. Au total, ils sont 13 à se produire en concert. Ils ont eu peu de temps pour se préparer. Pour Sylvie Lecourt, une élève, jouer dans une église reste un moment rare. "On a l'impression que le son de l'orgue rend mieux ici. Il y a plus d'écho et plus de résonnance. On entend mieux. Quand on joue dans une église, on a aussi envie de transmettre la spiritualité de la prière", souffle la jeune musicienne.
Tout au long de la soirée, d'autres instruments sont venus se marier avec l'orgue, comme la flûte. Un instant de magie a transporté les spectateurs, le temps de quelques heures.
Le reportage de David Sigal :