C'est un coup de massue pour ces femmes, pour qui le foyer Béthanie était un véritable refuge. Celles hébergées dans la résidence située au centre-ville doivent quitter les lieux d'ici 15 jours.
Si certaines ont trouvé des solutions pour être relogées, pour d’autres c’est plus compliqué. C’est le cas de Béatrice qui réside au foyer depuis 2023. Cette mère de deux enfants dont un de neuf ans est rentrée au foyer pour des problèmes familiaux. "Je n'ai pas d'endroit fixe. J'ai de la famille à Nouméa mais je ne veux pas être une charge pour eux. On va rester dans la rue, on va faire quoi ?" explique-t-elle.
Pour l'heure, Béatrice a laissé son enfant de neuf ans avec son père. Pour Justine, une autre maman, deux de ses trois garçons sont avec elle à la résidence Béthanie à Trianon. Elle nous confie ne pas avoir de solution dans l’immédiat.
On va dormir dehors avec nos enfants. On a peur à l'extérieur, on ne sera plus en sécurité.
Justine, maman du foyer
Son témoignage complet au micro de Marguerite Poigoune.
Appel à l'aide
Ces mamans déjà en précarité vont l’être encore plus si elles n’ont pas d’endroit pour être hébergées. Elles ont fait appel à l’association Cris et pleurs de femmes pour les aider à trouver des solutions. Yvette Danguigny, présidente de cette association est persuadée qu’il existe des solutions pour venir en aide à ces femmes en situation de précarité.
Le foyer Béthanie ferme ses portes en raison d’un manque de moyens financiers. Elle fonctionne avec 80 millions de francs CFP par an, selon la direction dont 80% proviennent de la Province sud. Cette dernière n’a versé que 60% de la subvention en début d’année, précise la direction. L’association a été dissoute le 22 juillet dernier et les 11 salariés se retrouvent sans emploi.