Des mains qui s'entrelacent pour tresser la feuille de cocotier, la transmission du savoir entre les aînés et les plus jeunes, c'était l’un des objets de cette journée des droits des femmes à la tribu de Saint-Laurent de Païta.
Le savoir-faire de la couture, de la cuisine, du tressage ou de la poterie, des stands qui traduisent l'importance de la femme dans la société kanak. "Pour nous ce n'est pas un combat, c'est surtout d'être à notre place. Si on est à notre place, les choses se font toutes seules, devant nos hommes. Je pense qu'on est déjà acceptées, on fait ce qu'on a à faire", estime Marie-Ange Kapetha, présidente de l'association des femmes de l'aire Drubea-Kapumë.
Culture et numérique
Mais comment perpétuer la tradition dans un monde tourné vers l'immédiat et le digital ? Une problématique que ces femmes doivent aujourd'hui intégrer dans leur démarche culturelle et sociale. "Depuis un moment on a remarqué que dans nos ateliers, il y a moins de jeunes parce que maintenant c'est le numérique qui prend le pas. Donc, on trouve des systèmes pour les motiver à venir, mais ce n'est plus comme avant. Il y en a moins, mais quand ils viennent, ils sont motivés", détaille Gilda Païta, présidente de l'association Mwa Kopiire, la maison du partage.
Éduquer les garçons
Un respect des traditions qui passe aussi par l'éducation des garçons en parlant de leur rôle et de l'importance du respect des femmes. "Il faut être là, être présent pour les garçons, parce que les garçons c'est l'autorité parentale quand ils deviennent des hommes. Et le garçon devra plus tard être un exemple pour ses enfants", rappelle Carine Thevedin, de l'association des femmes de Boulouparis.
Transmettre, se respecter, cette journée aura été l'occasion de se rappeler la fierté de la femme dans les tribus de Nouvelle-Calédonie.
Le reportage de Laurence Pourtau et Nicolas Fasquel :