L'IRD a observé les baleines aux îles Chesterfield. La mission Maracas (Marine mammal of the coral sea) s'est déroulée du 29 juillet au 9 août à bord de l’Amborella, navire du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. Les scientifiques ont prélevé des échantillons de peau et photographié les cétacés afin de déterminer leur provenance géographique et ainsi mieux connaître leurs habitudes.
La mission Marcas - Solène Derville, post doctorante à l’IRD
Pourquoi les Chesterfield
Les récifs Chesterfield sont reconnus comme une "Aire importante pour les mammifères marins" par l'Union internationale de la nature. Ces îles sont donc très fréquentées par deux populations de baleines : celle de l'Australie et celle de la Nouvelle-Calédonie. Et tout le sens de la mission était de découvrir à quelle population les animaux appartenaient. "Il est important de déterminer si les baleines des Chesterfield appartiennent à la population de Nouvelle-Calédonie considérée en danger ou à celle de l'Australie qui, elle, est en bonne santé et en forte augmentation", explique Solène Derville, post doctorante à l’IRD
Les différentes missions (le programme est enclenché depuis six ans) ont permis d'établir que les îles Chesterfield sont une "plaque-tournante" que fréquentent aussi bien les baleines d'Australie que de Nouvelle-Calédonie.
Les populations vont bien
Connaître l'origine des baleines amène à mieux évaluer le nombre d'individus. Car l'animal est très sédentaire. Par exemple, il reviendra systématiquement se reproduire là où il est né. En Nouvelle-Calédonie, la population est estimée à 1000 spécimens. "C'est une petite population mais elle se porte bien et elle est en augmentation. En revanche, il y a des fluctuations. Cette année les baleines ont peu fréquenté le lagon Sud et on ne l'explique pas complètement", précise la chercheuse. Des tracés GPS ont d'ailleurs démontré que certaines baleines de Nouvelle-Calédonie rallieraient l'Australie via les Îles Chesterfield.
Les baleines en Nouvelle-Calédonie - Solène Derville, post doctorante à l’IRD