Le premier conseil politique de Calédonie Ensemble depuis le 4 novembre s’est tenu ce jeudi soir, à l’université de la Nouvelle-Calédonie. Avec un optimisme à toute épreuve, les dirigeants du parti ont décrypté les résultats pour des militants… pas vraiment inquiets.
Pas beaucoup de sièges vides, jeudi soir dans l’amphi 400 de l’université, à l’occasion d’un débriefing référendaire somme toutes classique, pour la machine Calédonie ensemble. A Philippe Dunoyer, le bilan politique. Philippe Michel, l’analyse des chiffres. Et Philippe Gomès, les perspectives.
Le reportage radio de William Kromwel (photo: Bernard Lassauce).
Le reportage télé de Bernard Lassauce et Claude Lindor.
Défi et réussite
Le premier a donc rappelé le défi que représentait le référendum: historiquement, politiquement mais aussi émotionnellement. Une réussite dont les Calédoniens peuvent être fiers. Comme Béatrice qui exprime «un soulagement, quand même, parce que le "non" l’a emporté». «Mais pour moi, ajoute-t-elle, il n’y avait aucune raison de se satisfaire parce que si on veut construire ensemble, il n’y a aucune raison de vouloir écraser les autres.»A propos de l'écart
Philippe Michel aura été le plus insistant: les sondages ont failli, mais l’écart entre indépendantistes et non indépendantistes reste le même. Et de dégainer LE Powerpoint démontrant que le rapport de force est le même depuis quarante ans. Conclusion: «Ça ne bougera pas en deux ans.» D’ici au prochain référendum, s’entend. Ces sympathisants en étaient eux aussi convaincus. «Au départ, on est un peu effrayés mais après, c’est vrai que quand on décortique, on s’aperçoit qu’on peut continue sereinement», confie Marylise. «Dans un sens, c’est très bien, renchérit Bernard. Les choses sont très équilibrées, et ça permet le dialogue.»Dialoguer, toujours
Le numéro deux du parti a expliqué au passage que les autres non indépendantistes ont réussi à mobiliser les indépendantistes contre eux, du fait d’une campagne «indigente». Philippe Gomès n’avait plus qu’à démontrer que l’avenir n’est pas si sombre, en démontant les arguments des adversaires. Et de rappeler, pour conclure que si, dans ce référendum, 53% ont gagné, 43% doivent toujours être entendus. Le leader de Calédonie ensemble l’a redit. Le dialogue avec les indépendantistes se poursuivra. Même si «c’est la solution la plus difficile, la plus compliquée, la plus caillouteuse».Le reportage radio de William Kromwel (photo: Bernard Lassauce).
Le reportage télé de Bernard Lassauce et Claude Lindor.