Cette enquête est la première et la plus poussée qui ait été menée dans les îles insulaires du Pacifique en matière de suicide. Les données collectées sur le Caillou entre 2014 et 2015 ont porté sur 75 personnes décédées par suicide dont 57% sont d'origine kanak.
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Les résultats de cette étude ont été livrés au cours d'une conférence publique le 11 décembre dernier. Elle a été réalisée en collaboration avec l’OMS, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et l’université d’Australie.
- le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les 15/24 ans, derrière les accidents de la route.
- les chiffres sont constants,
- la communauté Kanak reste la plus vulnérable
- les hommes sont plus concernés que les femmes,
- chez les hommes, dans un cas sur deux, le mode de suicide est l'utilisation d'une arme à feu.
- on suppose que le suicide touche différemment les diverses communautés, est-ce-vrai? Et si oui, pourquoi ?
- quels sont les facteurs de risque du suicide ?
- il y a beaucoup d'hypothèses dont l'anomie : une notion développée en sociologie par Emile Durkheim (1858-1917) pour désigner certaines situations de dérèglement social, d'absence, de confusion ou de contradiction des règles sociales.
- les tentatives de suicide
- la communication d'intention et autres comportements
- avoir été exposé à un suicide dans son entourage
- les signes sont moins courants chez les moins de 25 ans et chez les kanak. (Cela nécessite des recherches ).
Ces résultats et réflexions ont été le fruit d'un travail de sept années. Cette étude a été menée par le docteur Benjamin Goodfellow, psychiatre au CHS de Nouville et par Anne-Cécile Selefen, psychologue clinicienne en charge de l'enquête "terrain".
Ce que l'on sait
- une quarantaine de personnes décèdent chaque année par suicide en Nouvelle-Calédonie.- le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les 15/24 ans, derrière les accidents de la route.
- les chiffres sont constants,
- la communauté Kanak reste la plus vulnérable
- les hommes sont plus concernés que les femmes,
- chez les hommes, dans un cas sur deux, le mode de suicide est l'utilisation d'une arme à feu.
Benjamin Goodfellow sur les modes de suicide
Ce que l'on ne sait pas
- pourquoi les âges des suicidés sont différents de ceux de la métropole ?- on suppose que le suicide touche différemment les diverses communautés, est-ce-vrai? Et si oui, pourquoi ?
- quels sont les facteurs de risque du suicide ?
- il y a beaucoup d'hypothèses dont l'anomie : une notion développée en sociologie par Emile Durkheim (1858-1917) pour désigner certaines situations de dérèglement social, d'absence, de confusion ou de contradiction des règles sociales.
Les facteurs de risque identifiés
- Les troubles psychiques : la dépression, l'addiction aux substances psychoactives (alcool et autres substances).
" 62% des cas de décès par suicide avaient un trouble psychique. "
- Les conflits amoureux ( séparations) et violences de genre
" 60% des cas de suicide sont des personnes qui ont vécu soit une séparation, soit des disputes sévères avec leur partenaire amoureux dans l'année qui a suivi".
"44% des cas de suicide sont des personnes victimes de violences conjugales"
Les signes avant coureurs
- le désespoir- les tentatives de suicide
- la communication d'intention et autres comportements
- avoir été exposé à un suicide dans son entourage
- les signes sont moins courants chez les moins de 25 ans et chez les kanak. (Cela nécessite des recherches ).
Benjamin Goodfellow sur les particularités du "suicide" en Nouvelle-Calédonie
Quels outils mettre en place ?
Des recommandations d'actions ont également été préconisées, telles que :- restreindre l'accès aux armes à feu,
- développer des actions de prévention en utilisant des outils culturels notamment sur les réseaux sociaux et
- favoriser des programmes de prévention de la violence conjugale, intrafamiliale en y intégrant la prévention suicide.
Ces résultats et réflexions ont été le fruit d'un travail de sept années. Cette étude a été menée par le docteur Benjamin Goodfellow, psychiatre au CHS de Nouville et par Anne-Cécile Selefen, psychologue clinicienne en charge de l'enquête "terrain".