Un ancien combattant calédonien de la Seconde Guerre mondiale fête ses 99 ans

99 ANS LUCIEN BATAILLON DU PACIFIQUE ©nouvellecaledonie
Le dernier calédonien vivant des Forces navales françaises libres est désormais à un pas de devenir centenaire. Jacques Lucien a fêté l'évènement avec sa famille et ses amis, ce jeudi, se remémorant ses deux années passées dans la Marine, pendant la Seconde Guerre mondiale. Une expérience de vie impossible à oublier.

Malgré son grand âge, il n'a pas perdu son sens de l'humour. En fêtant ses 99 ans, ce jeudi, entouré de ses proches, Jacques Lucien s'étonne et lance "Tiens j'ai encore du souffle!". Le dernier membre vivant des Forces navales françaises libres (FNFL) est physiquement diminué, certes, sa mémoire lui joue des tours, certes, mais son expérience dans la Marine nationale pendant la Seconde Guerre mondiale reste quasiment intacte.

"Je pensais que je me prendrais une balle dans la tête" 

Dans la chambre de son Ehpad, décorée de photos d'époque, il se souvient, "De la mer, on s'en est tapée... Tous les mois, c'était 25, 26 jours de mer...On en avait marre! On croyait qu'on allait en mourir et puis, on n'est pas mort. Moi, je pensais que je me prendrais un jour une balle dans la tête, comme ça, boum, terminé..."

Une mission de protection du commerce dans l'Atlantique 

Car Jacques Lucien n'a que 17 ans lorsqu'il s'engage en 1942. Il embarque d'abord pour des missions locales avant de monter à bord du Chevreuil, un navire sur lequel il fera plusieurs dizaines de milliers de kilomètres. Sa mission est alors de protéger le commerce dans l'océan Atlantique. "Mine de rien, on ne rend compte qu'il a été aux Etats-Unis, qu'il a traversé le canal de Panama, qu'il s'est retrouvé en Méditerranée à escorter des convois. Des boulots peu gratifiants mais extrêmement dangereux! Parce que des sous-marins allemands les attendaient!" explique Michel Mourguet, délégué de la Fondation de la France libre en Nouvelle-Calédonie, présent à l'évènement.