En pleine crise sur le dossier de l’usine du Sud, le ministre des Outre-Mer a maintenu sa troisième réunion en visio-conférence avec les membres du « groupe Leprédour », ce jeudi, à 19 h 30, au haussariat. Les indépendantistes ont annoncé qu’il n’y participeraient pas.
Lizzie Carboni (C.C.) •
[MISE A JOUR DE JEUDI SOIR]
Le haut-commissaire Laurent Prévost a confirmé sur nos antennes que la réunion en visio-conférence du « groupe Leprédour » avec le Ministre des Outre-Mer serait maintenue ce soir à 19 h 30, au haussariat. Et ce, en dépit des événements survenus cet après-midi à l’usine du Sud.
Une réunion à laquelle les indépendantistes ne participeront pas, ont-ils prévenu.
Contexte tendu
Dans un contexte politique et social plus que tendu, les dix membres du groupe Leprédour, cinq personnalités pour chaque camp, devaient normalement se remettre autour de la table pour discuter, ce jeudi soir à 19 h 30, heure de Nouméa, et 9 h 30, heure de Paris. Sauf que les indépendantistes ont annoncé qu’ils ne se rendront pas à cette réunion. Du côté loyaliste, certains n’ont pas encore confirmé leurs présences.
Le dossier nickel au menu
Avec seulement une partie des membres du groupe Leprédour, comment se dérouleront les discussions ?
Nul doute que l’incontournable dossier nickel s’invitera sur la table.
Maintenant que le consortium Prony Resources, incluant Trafigura, a signé avec Vale pour la cession de ses parts dans l’usine du Sud, les échanges porteront certainement sur l’actionnariat calédonien. Un actionnariat à hauteur de 50%.
L'usine de Vale Nouvelle-Calédonie
Quelles solutions sont possibles pour un retour au calme alors que l’Etat condamne fermement les troubles à l’ordre public ? De nombreuses personnalités politiques calédoniennes demandent en effet à Paris de prendre ses responsabilités.
Ce jeudi marque la troisième réunion Leprédour souhaitée par le ministre des Outre-Mer, destinée à éclaircir les discussions sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, avant la date butoir du 4 avril, date à partir de laquelle un tiers des élus du Congrès pourra demander l’organisation d’un troisième scrutin d’autodétermination.