Sensibiliser à la violence pour mieux l'évincer, c'est l'objectif d'ateliers menés au lycée Do Kamo de Nouméa, pour la deuxième fois. Plusieurs intervenants, parmi lesquels des associations et la police, se sont impliqués pour travailler sur la question plus spécifique des violences faites aux femmes.
Quand je pars en ville, je vois parfois des femmes qui se font taper par leur partenaire.
Mickaël, lycéen
Les ateliers proposés mercredi 20 mars ont pour objectif de faire passer un message aux jeunes femmes concernant leurs droits mais aussi aux jeunes hommes dont certains sont déjà spectateurs de tels faits de violence.
Changer le regard sur les violences
Le nombre de violences faites aux femmes a presque doublé en cinq ans. Pour les acteurs investis dans cette lutte, mettre fin à ce type de violences passe par un changement des mentalités dès le plus jeune âge.
Vous avez vu votre mère ou votre grand-mère se faire battre et c'était normal. Ça suffit ce schéma !
Valentine Holle, collectif femmes en colère
Des maux et des couleurs
Un autre atelier consiste à identifier les comportements à problème au sein du couple : surveillance, chantage, moquerie en public, manipulation. Un agent de police détaille le code couleur associé aux comportement violent du conjoint, allant jusqu'aux relations sexuelles forcées, les viols. Les violences physiques mais aussi psychologiques sont ainsi expliquées.
Reportage Valentin Deleforterie et Franck Vergès