Le Paul Veillon a sombré

L'ancien baliseur victime des intempéries
L'alerte a été donnée vers 10 heures dimanche matin. C'est à l'occasion de sa tournée quotidienne que le capitaine des balises a constaté l'état du Paul Veillon. Le navire couché sur babord n'a pas résisté aux forts vents de la nuit.
Il n'a pas résisté aux rafales de 50 noeuds enregistrées dimanche matin à Saint-Pierre. Après 37 ans de bons et loyaux services, avant d'être remplacé par le P'tit Saint-Pierre, le baliseur tire sa révérence. "Une belle mort pour un bateau", selon Jean-François Plaut, directeur de la Direction des Territoires, de l'Alimentation et de la Mer présent dimanche après-midi sur les lieux. Le bâtiment était affecté au balisage maritime de 1972 à 2010.


Tout risque de pollution écarté

La première urgence a consisté a sécuriser le fuel contenu dans la cale du navire. En tout entre 400 et 600 litres. Des opérations qui ont débuté vers 14 heures, une fois que la météo se soit montrée plus clémente. Une ceinture de protection a d'abord été installée autour du Paul Veillon, Tandis que deux plongeurs inspectaient les cales. Les brèches dans les cuves de fuel ont également été bouchées afin d'éviter tout risque de pollution. Des opérations menées avec succès. 


Que faire de l'épave ?

Il s'agit à présent de trouver une solution à cette question. Cela fait maintenant 4 ans que le baliseur a été désarmé et aucun moyen d'enlèvement n'a été trouvé. Il s'agit d'un navire en bois, donc très lourd et aucun dispositif de levage adapté n'est disponible sur l'Archipel. L'incident va en tout cas accélérer les choses. Dans les jours prochains des réunions de travail se tiendront afin d'arrêter une décision. Pour Jean-François Plaut, toute possibilité de conservation du bateau est à écarter. Le directeur de la DTAM en appelle néanmoins à toutes les bonnes volontés. (écouter Jean-François Plaut)

Jean-François Plaut, directeur de la DTAM