Couvre-feu, écoles, contrôles aux frontières : les annonces de Jean Castex

Jean Castex, accompagné de six ministres, a tenu une conférence de presse jeudi 14 janvier, durant laquelle il s'est inquiété de "l'émergence de nouvelles souches plus contagieuses" du coronavirus. Il faudra d'ailleurs un test PCR négatif à l'entrée en France pour les voyageurs non européens.

 

  • Le couvre-feu à 18h

Le couvre-feu à 18h, déjà en place dans 25 départements métropolitains, sera élargi à partir de samedi "pour au moins 15 jours" à l'ensemble du territoire métropolitain, a indiqué le Premier ministre. "Les dérogations, très limitées, seront les mêmes que celles actuellement applicables pour le couvre-feu à 20 heures. Elles permettent notamment de revenir du travail ou d'aller chercher ses enfants à l'école ou à la crèche. Mais il ne sera pas possible de sortir pour des motifs personnels", a-t-il précisé. "Sauf les exceptions liées aux missions de service public, tous les lieux, commerces ou service recevant du public seront fermés à 18 heures", a ajouté le chef du gouvernement.

  • Un durcissement des contrôles aux frontières

A partir de lundi, tous les voyageurs souhaitant se rendre en France depuis un pays extérieur à l'Union européenne devront présenter un test négatif au Covid-19 avant de partir, a annoncé Jean Castex. Cela a pour but de faire face à l'émergence des nouveaux variants potentiellement plus contagieux du coronavirus. Ces personnes devront également "s'engager sur l'honneur à s'isoler pendant sept jours une fois arrivées en France, puis à refaire un deuxième test PCR à l'issue" de cette période, a ajouté le Premier ministre.

  • Le protocole sanitaire renforcé dans les écoles

"C'est essentiel de maintenir les écoles ouvertes car il y a des conséquences psychologiques, sanitaire et éducatives", a affirmé Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education nationale. Cependant, le protocole sanitaire va y être renforcé. Les activités sportives scolaires et extrascolaires en intérieur sont suspendues jusqu'à nouvel ordre. En outre, le protocole sanitaire dans les cantines scolaires sera renforcé. Les capacités de dépistage y seront également fortement renforcées, avec un objectif de 300 000 tests par semaine.

  • La vaccination élargie à un nouveau public prioritaire dès lundi

La vaccination sera ouverte "aux personnes, quel que soit leur âge, présentant une pathologie conduisant à un très haut risque de forme grave de la maladie" à partir de lundi, a indiqué Jean Castex. Cela concerne quelque 800 000 personnes, a précisé le ministre de la Santé, Olivier Véran, notamment celles traitées pour un cancer, atteintes de trisomie, souffrant d'insuffisance rénale sévère ou ayant subi une transplantation d'organe.

En comptant les personnes de plus de 75 ans, qui pourront elles aussi se faire vacciner à partir de lundi, ce seront 6,4 millions de Français qui seront alors appelés à se faire vacciner, a ajouté Olivier Véran. Ils pourront se rendre dans l'un des "700 centres" de vaccination ouverts dès cette date sur le territoire, a ajouté Jean Castex. 

  • Le remboursement des prêts garantis par l'Etat différé d'un an pour les entreprises

Les entreprises auront "le droit" de bénéficier, auprès de leur banque, d'une année supplémentaire pour commencer à rembourser les prêts garantis par l'Etat (PGE) souscrits pour faire face à la crise, a annoncé le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire.

En mettant en place le PGE au début de la crise sanitaire, l'État avait instauré un délai d'un an avant que les banques puissent exiger le remboursement des crédits. Il devait donc arriver à échéance fin mars pour certaines entreprises, alors que nombre d'entre elles connaissent encore des difficultés financières.

  • Un reconfinement pas écarté

Le Premier ministre a prévenu qu'un troisième confinement serait appliqué "sans délai" en cas de "dégradation épidémique forte", tout en soulignant que la situation actuelle "n'exige pas" une telle mesure. Jean Castex a assuré qu'il n'y avait pas eu de flambée après les fêtes et que la situation en France était "maîtrisée" mais "fragile", la France restant "sur un plateau élevé, avec une moyenne hebdomadaire qui fluctue autour de 16 000 contaminations par jour".