Covid-19 : la crise sanitaire, vue par une blanchisserie

Dans une blanchisserie de Papara, la plus importante de Polynésie, les employés ont dû renoncer à 50% de leur temps de travail. 
C'est un secteur qui a bien connu la crise : celui de la blanchisserie. Tributaire des secteurs aérien et hôtelier, elle a subi de plein fouet les conséquences de la fermeture des frontières. Pour s'en rendre compte, il suffit de jeter un coup d'oeil sur sa production. La blanchisserie lave aujourd'hui jusqu’à 5 tonnes de linge par jour, bien moins qu'avant la crise. Car la plus grosse blanchisserie de Tahiti avait pour clients, les compagnies aériennes, les hôtels et les hôpitaux et cliniques. Des clients auxquels elle a dû rapidement renoncer suite à l'arrivée du virus. Les compagnies aériennes et les hôtels ont cessé toute activité durant la période d’avril à mi-juillet.

La société a tenu le coup grâce à ses clients du milieu hospitalier. Pour traverser cette crise, sans licencier, les 32 employés ont dû renoncer à 50 % de leur temps de travail et donc de leur salaire. Avec l'augmentation du nombre de cas de COVID-19 et donc d’hospitalisations, cette activité est en légère hausse, mais c'est aujourd'hui aussi le cas de l'aérien et de l'hôtellerie.

La direction croise les doigts pour continuer d’honorer les salaires de ses employés, ainsi que ses dettes. Elle a investi cette année 65 millions de francs, dans plusieurs nouvelles machines, dont l’amortissement se réalise sur 10 à 15 ans.