Crise sanitaire et économique, nucléaire : le ministre a l'écoute des confessions religieuses

Lundi 10 mai, le ministre des Outre-mer a rencontré plusieurs représentants des confessions religieuses implantées en Polynésie. Au menu, la crise sanitaire et économique ainsi que les conséquences des essais nucléaires. Sur ce dernier point, pas de concession, les discussions se feront à Paris.

Juste avant les discussions avec les représentants des différentes églises.

 

Premier point abordé : le covid et la vaccination. Les responsables religieux admettent facilement que c’est le seul moyen de sortir durablement de la crise.

Autre thème : l’impact économique et social de la crise sanitaire et l’inquiétude des églises pour les familles polynésiennes qui se retouvent sans-emploi.  "C'est vrai pour ceux et celles qui vivent de l'économie touristique, c'est vrai aussi pour ce repli sur nous-mêmes que cette crise sanitaire a pu entraîner, l'occasion d'avoir un échange en complément de ce que j'ai pu ressentir du monde touristique qui est largement impacté par cette crise", déclare le ministre.

Dernier point : le délicat sujet du nucléaire sur lequel les cultes sont fortement engagés, même si la plupart refusent toute forme de politisation.

Benjamin Sainjoux, représentant de l'Eglise de Jésus-Christ des saints des derniers jours.

 

"Il ya eu des retombées néfastes sur notre santé, ça n'a jamais été prouvé que le nucléaire apporte du bien...J'ai des amis, des cousins qui ont fait Moruroa, malheureusement ils sont partis...Ils ont été malades, c'est sûr", remarque Benjamin Sainjoux, représentant de l'Eglise de Jésus-Christ des Saints des derniers jours. "Il faut quand même qu'il y ait une ouverture d'esprit, dire que des choses ont été faites et que la population puisse être indemnisée à cause des retombées néfastes... tout cela dans un climat apaisé", ajoute-il.

Table ronde à Paris

 

Malgré nos sollicitations rien n’a filtré de l’entretien spécial entre le ministre et les représentants de l’Eglise protestante. Son président, François Pihaatae, souhaite que la table ronde sur le nucléaire ait lieu en Polynésie, il l'a affirmé ce matin même sur notre antenne radio.

 

"Je pense qu'on a besoin d'avoir une confrontation intellectuelle, scientifique, rigoureuse et sérieuse et le faire à Paris...le président de la République sûrement participera à ces journées de table ronde sur cette question des essais nucléaires", conclut le ministre.

Sébastien Lecornu promet sur ce dossier un engagement de vérité, sans sujet tabou.