Écrire une chanson, trouver la mélodie, c’est tout un art, dans lequel les Polynésiens sont prolifiques. Par contre, toucher des droits d’auteur pour ces créations n’était pas si évident il y a quelques années. Mais depuis trois ans, la Sacem est représentée en Polynésie française et la situation a changé. "Nos artistes, jusqu'à maintenant ils avaient le détail de leurs droits à l'international mais ils avaient juste un montant global sur leurs droits en Polynésie. A partir de la répartition du mois d'octobre, ils vont avoir également le détail de leur répartition de tous leurs droits en Polynésie", explique Virginie Bruant, directrice générale de la SACEM.
Aroma Salmon s’était affilié à la Sacem France il y a 15 ans, avant qu’elle n'ait une filiale au fenua. C’était à l’époque de la Spacem. "Avant que la Sacem Polynésie s'installe, il y avait bien sûr une structure qui n'était pas aussi fiable que celle-ci. Aujourd'hui, la Sacem sous le regard et le contrôle bienveillant de la Sacem France, est une structure fiable et qui fonctionne très bien", estime l'artiste.
Référencer avant de collecter
La Sacem s’est rendu compte que les auteurs-compositeurs n’étaient pas toujours bien protégés, car parfois mal référencés. "Avant de collecter des droits d'auteur, la première chose à faire a été de mettre à jour tous ces catalogues, donc de rappeler tous ces artistes pour venir au bureau et remettre à plat chacun des catalogues pour être bien sûr que toutes les musiques étaient bien déposées avec le bon titre, les bonnes paroles, la bonne musique et ainsi étaient bien protégés pour le monde entier", précise Virginie Bruant.
Outre les droits d’auteur, la Sacem s'occupe aussi du développement de la musique polynésienne. Elle aide à la création musicale, de clips, par exemple ; elle offre des instruments de musique traditionnels, et son prochain projet : décerner un prix pour la meilleure composition musicale du Heiva . L’espace la Sacem de Polynésie prend toutes ses missions au sérieux.